Mathilde L'Azou / Team Cofidis
Publié le : 11/01/2023

L’équipe féminine monte en puissance !

Après ses grands débuts l’an dernier, sa première victoire et ses premiers coups d’éclat, l’équipe féminine souhaite continuer à grandir. Avec quatre nouvelles recrues (l’Australienne Josie Talbot, la Slovène Spela Kern et les Françaises Morgane Coston et Séverine Eraud) et un calendrier plus dense, les filles ne manqueront pas d’opportunités pour percer. Explications avec le directeur sportif, Gaël Le Bellec.

L’importance de la 1ère victoire.

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Nous avions envie d’une victoire dès la première année pour marquer positivement notre entrée dans le cyclisme féminin et lancer l’histoire de l’équipe. On souhaitait absolument voir cette image d’une fille vêtue en Cofidis qui lève les bras Et c’est arrivé lors d’une étape du Tour de Bretagne (Loudéac-Pontivy), avec Martina Alzini. Ce premier succès, au-delà de sa portée symbolique, a été psychologiquement très important
: ça a été fédérateur pour toute l’équipe »

Le bilan global de la saison 2022. « 

C’est plutôt positif. On n’avait pas mis la barre trop haute parce qu’il faut construire sans se précipiter. Nous avons fait le choix de participer à des courses prestigieuses pour gagner en expérience et pour se confronter au meilleur niveau. Si on a fait quelques ‘top 20’ la saison dernière, c’est encore compliqué de rivaliser au niveau World Tour. On peut noter aussi un ‘top 15’ de Martina Alzini au Giro et une 13e place de Rachel Neylan au GP de Plouay. Nous sommes dans les clous des objectifs que nous nous sommes fixés. On a tous beaucoup appris et ça nous permet d’envisager la suite avec plus de sérénité. 
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Mathilde L'Azou / Cofidis Team
" On a été plus offensives "

La 1ère édition du Tour de France Femmes. « 

On ne savait pas à quoi s’attendre. J’ai été, comme toute l’équipe, surpris par le public présent. Dès que l’on s’associe à une course célèbre, l’engouement est au rendez-vous. Ce Tour de France Femmes avec Zwift a été un tournant pour le cyclisme professionnel féminin, on sent quelque chose de nouveau. C’est une grande fierté d’avoir pu prendre part à cette première édition, ça fait aussi partie des souvenirs fédérateurs.
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Face aux blessures. « 

Ça a été une saison délicate parce que nous avons dû faire face à de nombreux soucis de santé et problèmes physiques. La blessure de Clara (Koppenburg) a eu un gros impact sur la 2e partie de saison : impossible de viser un « top 10 » sur le Giro et le Tour de France sans elle. Ça nous a poussé à mettre en lumière d’autres filles comme Victoire Berteau, qui est allée chercher le prix de la combativité sur une étape de la Grande Boucle. Ça nous a obligés à être plus offensifs en fin de saison et à prendre davantage de risques. »
 

" Beaucoup de courses peuvent nous convenir "
Mathilde L'Azou / Cofidis Team

L’objectif cette année. « 

Nous sommes actuellement 28e au classement UCI et nous savons que les écarts sont très faibles entre la 33e et la 17e place. On n’est pas loin du ‘top 20’ et on sait ce qu’il reste à faire l’année prochaine pour l’atteindre ! Nous allons notamment densifier le calendrier des courses, et nous avons recruté deux nouvelles coureuses (l’Australienne Josie Talbot et la Slovène Spela Kern et les Françaises Morgane Coston et Séverine Eraud). On espère aussi moins de soucis de santé !
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Le recrutement à l’intersaison. « 

Avant la création de l’équipe, nous avions signé la plupart des filles pour deux ans de contrat afin que l’on puisse construire à moyen terme. Ce n’était pas évident à cause du contexte qui est particulièrement concurrentiel entre les équipes. Mais ça nous a permis d’avoir une base solide et de construire sur le long terme. À l’issue de cette première saison, nous avons identifié nos points faibles et tenter d’y répondre en faisant notre recrutement. On voulait notamment renforcer notre pôle ‘classique’ pour gagner un peu en expérience et renforcer notre présence autour de Clara (Koppenburg) en montagne.
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Les grands moments de la saison 2023. « 

Nous allons tout faire pour gagner plus de courses, pour se placer sur les grands Tours et viser le ‘top 10’ du classement général au Giro et au Tour de France. Il y a beaucoup de courses qui peuvent nous convenir en Classe 2 et en Classe 1 à l’instar du Tour de Normandie, Tour de Bretagne, Tour des Pyrénées. Et puis on va essayer de montrer le maillot, d’être offensif, audacieux, même si ça ne paie pas toujours pour continuer à progresser et à apprendre.
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Mathilde L'Azou / Cofidis Team