Publié le : 17/07/2025
À l’issue de cette première étape pyrénéenne, assurément une des plus spectaculaires de cette Grande Boucle, le grimpeur allemand conserve sa 20e place au classement général. Plus tôt, l’équipe a bataillé pour intégrer l’échappée. De son côté, Bryan Coquard, victime d’un incident pendant l’étape, est parvenu courageusement à rallier l'arrivée. Malgré une fracture, il continuera le Tour demain.
Il est venu le temps des cathédrales, des vraies, celles qui s’érigent depuis des millénaires dans le ciel et qui embrasent la route du Tour de France. Le massif des Pyrénées, aussi attendu que redouté est désormais une réalité. Et pour bien l’aborder, rien de mieux que d’être dans le coup dès les premiers kilomètres.
C’est ce à quoi se sont employés les coureurs Cofidis en début d’étape. Alors qu’un groupe de plus de 50 coureurs s’est formé dès les premiers kilomètres, Emanuel Buchmann, Bryan Coquard, Ion Izagirre et Dylan Teuns l’ont intégré. Objectif : épauler le coureur allemand au maximum dans les trois cols à gravir ce jeudi.
Au fil de cette étape, Bryan Coquard a vécu une mésaventure. Blessé à la main en voulant prendre une musette, il a été pris en charge dans la foulée par les médecins de la course. Le sprinteur s'est accroché jusqu'au bout puisqu'il a franchi la ligne devant la voiture-balai, au bout de l'effort (voir par ailleurs).
Buchmann tient bon dans le « top 20 »
De son côté, Emanuel Buchmann s’est employé pour rester parmi les plus rapides du jour. Alors que Tadej Pogacar a fait exploser le premier groupe au début de l’ascension d’Hautacam, le coureur allemand s’est employé jusqu’au bout. Il concède 15 minutes à Tadej Pogacar. Au classement général en revanche, Emanuel conserve sa place dans le « top 20 » .
Demain, les coureurs disputeront leur 2e contre-la-montre mais celui-ci n’aura pas grand-chose à voir avec le chrono de Caen la semaine dernière. En effet, les coureurs seront départagés sur un parcours de 10,9 km tout au long de l’ascension d’un col de première catégorie. La montée de Loudenvielle jusqu’à Peyragudes comprend des portions jusqu’à 16% ! Il va donc falloir s’accrocher et bien récupérer, aussi, car l’étape qui suit, entre Pau et Luchon-Superbagnères samedi, s’annonce toute aussi spectaculaire.
DES NOUVELLES RASSURANTES DE BRYAN COQUARD
Grosse frayeur sur la route du Tour pour le « Coq ». Présent dans l’échappée matinale, Bryan Coquard s’est blessé à la main droite en prenant une musette. Il a été rapidement pris en charge par les médecins de la course qui lui ont prodigué des premiers soins. Le sprinteur a pu reprendre la route jusqu’à l’arrivée qu’il a franchie juste devant la voiture-balai. À l’arrivée, il évoquait une « journée super galère ». « Je ne peux plus plier, ni freiner de l’arrière. Je ne freinais que de l’avant, ça me faisait mal. Toutes les descentes de la journée, c’était galère et dangereux ». Quelques minutes après en avoir terminé avec cette étape, Bryan passait une radio. Vers 20 heures, le verdict tombe : le coureur souffre d’une fracture de la première phalange du 4e doigt droit. « Il va prendre le départ demain », explique le docteur de Cofidis, Piet de Moor. Bryan portera une attelle demain et un orthopédiste fera le déplacement afin de trouver une solution pour adapter sa position sur le vélo lors du contre-la-montre.
ILS ONT DIT
Bryan Coquard : «
On avait bien démarré la journée. Nous étions quatre dans un gros groupe avec Emanuel, Ion et Dylan. J’étais clairement là pour me sacrifier au pied du Soulor. Mon but, en tant qu’équipier, c’était aussi de faire attention à mes leaders et donc d’aller au ravitaillement. Quand j’ai pris la musette, j’ai eu super mal, j’ai vu tout de suite que mon doigt était tordu. Ensuite, ça a été une longue journée galère. Ça ne m’était jamais arrivé, je ne savais pas ce qui se passait. J’ai voulu repartir, mais ça a été très long : j’ai dû faire 80 km tout seul. Dans les descentes, je ne pouvais pas freiner de la roue arrière, les vibrations me faisaient mal. Ensuite, je me suis battu pour être dans les délais. Je prendrai le départ du contre-la-montre demain si la douleur ne se réveille pas. Je vais mettre une attelle et j’espère que ça ira. Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont encouragé au bord de la route pour leur soutien jusqu’au bout !»
Emanuel Buchmann : «
C’était à nouveau une étape très dure. Nous avons réussi un bon début de journée en étant quatre dans l’échappée. Ça nous a permis de ne pas perdre beaucoup de temps avant d’entamer les ascensions. Ensuite, j’ai eu du mal à garder mon état de forme dans les cols mais je sais que ça fait partie du jeu. Demain ce sera dur aussi mais je vais me concentrer sur les prochaines étapes. »