Publié le : 01/10/2024
Ce jeudi au Tour du Munster en Allemagne, Simon Geschke disputera à 38 ans la dernière course de sa carrière. Professionnel depuis 2009, cadre de l’équipe Cofidis durant quatre saisons, il a été un coureur exemplaire, à la fois dévoué et performant. À l’issue de 20 grands Tours, lui qui a connu la joie d’une victoire sur le Tour de France, a su mettre son talent au service de ses coéquipiers, tout en tentant parfois sa chance. Témoignage d’un futur retraité heureux et apaisé.
L’état d’esprit avant la dernière.
« D’un côté, je suis heureux parce que c’est la dernière course et ça veut dire que l’année est finie. Mais ce sera forcément particulier à l’issue de cette saison si spéciale après une longue carrière. C’est une course qui convient plus aux sprinteurs donc l’idée, c’est surtout de prendre du plaisir et de bien finir en Allemagne. Mais je suis encore en forme, je l’ai prouvé aux championnats du monde (36e) ».
Une dernière saison particulière.
« J’ai eu beaucoup de chance parce que l’équipe m’a permis de faire toutes les courses que je voulais faire avant de raccrocher. J’ai pu aller en Australie en début de saison, disputer Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et le Tour d’Italie. Le Giro, ça a été un des grands moments de mon année : je m’y suis senti très bien et puis j’étais très heureux de vivre la victoire de Benjamin (Thomas) ».
Mon aventure chez Cofidis.
« Ça a été une part importante de ma carrière puisque j’y ai effectué quatre saisons. Il y a eu beaucoup de bons souvenirs et de moment de joie à l’image de ma 3e place au Tour de Romandie (2022) ou encore des nombreux jours au Tour de France 2022 avec le maillot à pois… Après deux ans chez CCC, je suis resté longtemps sans équipe et j’ai même pensé à arrêter. En me tendant la main, Cédric (Vasseur) et Cofidis m’ont offert une super opportunité et j’en suis très reconnaissant ».
Mes meilleurs moments dans le cyclisme.
« Le premier d’entre eux, ça reste l’étape du Tour de France que j’ai remporté à Pra-Loup en 2015. La Grande Boucle a une place particulière dans mes souvenirs : mon 1er Tour en 2009, celui où j’ai failli remporter le maillot à pois (2022)… Et puis il y en a plein d’autres. Je pense aux Jeux Olympiques 2016 et aux championnats du monde aussi… J’ai beaucoup de chance d’être resté aussi longtemps dans le cyclisme professionnel ».
Ambassadeur du cyclisme allemand.
« C’est très important pour moi de représenter mon pays en faisant le sport que j’aime. Je suis très heureux de faire partie de ceux qui peuvent inspirer et donner envie à d’autres de s’essayer au vélo et pourquoi pas de performer. Ça fait plaisir de voir qu’il y a une nouvelle génération qui émerge en Allemagne. Je vais pouvoir les encourager en les regardant à la télévision ! »
L’évolution du cyclisme.
« Il a beaucoup changé depuis mes débuts chez les professionnels. Tous les ans ou presque, il y a des évolutions en matière de nutrition, de matériel, d’entraînement… Tout va très vite. Cela fait partie de l’évolution du sport en général et ce n’est pas une mauvaise chose. Et je pense qu’il y a aussi des améliorations à faire, notamment en matière de sécurité ».
Mon avenir.
« Nous attendons un enfant en novembre et je suis très heureux que cela puisse être ma priorité n°1. Je n’aurai pas d’entraînement, pas de stage, je vais pouvoir être à la maison et tout faire pour aider ma compagne. J’ai envie de prendre du bon temps pendant un mois. Ensuite, j’aimerai rester dans le cyclisme, et j’espère qu’il y aura de belles opportunités, par exemple pour aider les plus jeunes. Mais à ce stade, ça reste un projet assez flou ».