Nicolas Debeaumarché   après sa chute au Tour de Pologne, le témoignage

Nicolas Debeaumarché après sa chute au Tour de Pologne, le témoignage

Mathilde L'Azou

Publié le : 15/08/2024

Victime d’une chute hier lors de la 3e étape du Tour de Pologne, Nicolas a été pris en charge dans un hôpital à Polanica-Zdrój, à la frontière avec la République tchèque. Souffrant de fractures vertébrales, il devrait être rapatrié dans les 48 heures afin d’être transféré dans un hôpital français où il sera opéré. Ce matin, le coureur a pris le temps de revenir sur les circonstances de sa chute.


Son état d’esprit. « 

Forcément, c’est dur à vivre. J’ai trois vertèbres cassées, je ne me sens pas super bien et je vais en avoir pour longtemps avant d’être rétabli. Après, je sais que j’ai eu pas mal de chance dans mon malheur. Ça aurait pu être plus grave : j’aurais pu rester paralysé et ou y rester tout court…
 »

Les circonstances de sa chute. « 

J’avais réussi à intégrer l’échappée, nous étions dans un bon groupe et on roulait clairement un cran au-dessus. Dans une descente, j’étais dans la roue d'Andrea Bagioli (Lidl - Trek) et j'ai glissé de la roue avant. Je pensais pouvoir me rattraper mais j’ai fait un tout droit. Ensuite, je suis tombé dans une sorte de fossé qui avait un muret en béton. Mais je n'ai pas de souvenir précis de l’impact, j’ai seulement en tête la sensation que j’ai eu en tapant le sol.
 »

Après le choc. « 

Une fraction de secondes plus tard, j’ai eu très peur parce que je ne sentais plus rien de mon corps. J’ai vite compris que c’était grave. Quand le peloton est passé, une voiture m’a pris en charge. L’équipe médicale de la course et les organisateurs ont fait un super travail. Forcément pour moi, ça m’a paru très long mais ils sont vite intervenus
. »

La suite. « 

J’ai été transféré dans un hôpital de Polanica-Zdrój, à la frontière entre la Pologne et la République Tchèque. Ils ont procédé à plusieurs examens qui ont été supervisées par le médecin de l’équipe Cofidis présent à mes côtés, Frédéric Maton. Le neurochirurgien a accepté ce matin le principe d'un transfert en France où je vais être opéré. C’est une bonne nouvelle même si nous devons valider toutes les démarches avec l’assurance. Il est trop tôt encore pour connaître la durée de mon immobilisation et de ma rééducation. Quoi qu’il en soit, je tiens à remercier sincèrement mes proches, les médecins de Cofidis et toute l’équipe pour leur soutien
. »