Publié le : 07/07/2024
Dans une étape aux multiples rebondissements et à la cadence infernale, le coureur alsacien s’est longtemps signalé. Pendant près de 100 km il a fait partie de l’échappée du jour avant d’être repris par le groupe maillot jaune. Guillaume Martin, lui, a terminé dans le groupe des leaders et conserve sa place aux portes du « top 20 » au classement général (23e). Désormais, tous vont pouvoir profiter d’une journée de repos bien mérité avant la 2e semaine de compétition.
Le Tour de France a pris des allures de course d’un jour. Sur les chemins blancs autour de Troyes, c’était un ‘Strade Bianche’ à parcourir et il fallait s’y préparer comme tel. Chez Cofidis, un membre de l’équipe était présent à chaque secteur pour pallier aux éventuelles crevaisons. Le staff a été sensibilisé aux enjeux de la journée lors d’une réunion dans la matinée. Les coureurs également, conscient de la bataille qu’il fallait mener.
Guillaume Martin dans le bon tempo
Dès les premiers kilomètres, les attaques se sont multipliées dans un rythme d’enfer. Axel Zingle a tenté sa chance à plusieurs reprises. Il a porté une nouvelle attaque dans le premier secteur où il a été suivi par Alex Aramburu. Le duo est parvenu à rattraper l’échappée après 55 km parcourus. Ensuite pourtant, aucun répit n’a été possible.
L’échappée a souvent été menacée mais elle a tenu bon tout au long de la première moitié de l’étape. Axel Zingle s’est employé avec panache à rester dans le bon tempo. Il n’a été récupéré par le groupe maillot jaune qu’après 139 km parcouru, à l’issue d’une sacrée décharge d’énergie.
Une trentaine de kilomètres plus loin, parmi les innombrables attaques, il y a eu celle de Guillaume Martin. Mais le rythme était trop fort et trop intense jusqu’au bout. Il n’empêche, le Normand termine dans un groupe conséquent dans le même temps que Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Au classement général, Guillaume pointe à la 23e place (1er Français) à 7 min 41 sec du maillot jaune Tadej Pogacar. Tous les coureurs vont enfin pouvoir souffler après cette journée d’effort intense, une nouvelle page d’histoire du Tour de France.
LES RÉACTIONS À CHAUD
Guillaume Martin :
Guillaume Martin : « J’ai essayé d’être acteur de la course pendant 15 secondes lors de mon attaque. J’ai vu que le coup avec Van der Poel fonctionnait mais j’ai réagi avec un coup de retard et je n’avais pas les jambes pour tenir. Ce n’était pas mon exercice de prédilection aujourd’hui, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir mais je me suis accroché. Je finis de justesse dans le groupe des favoris. C’était vraiment une journée de classique flandrienne. Avec la poussière, j’ai l’impression d’être couvert de talc ! »
Axel Zingle :
« Après cette étape, je suis fatigué et forcément déçu. J’ai eu une crevaison lente à la sortie d’un secteur, sur une partie roulante. J’ai essayé de suivre l’allure de mon groupe mais j’ai été beaucoup distancé. Je voulais absolument être dans l’échappée, j’ai forcé un peu le destin. J’ai beaucoup attaqué pour être devant, j’aurais aimé que ça soit ma journée. Les chemins blancs c’est comme un manège : si on y passe 5 minutes c’est marrant, si on y passe des heures on est plutôt écœuré. La journée de repos va faire du bien ! »
LA PROCHAINE ÉTAPE
Orléans - Saint-Amand-Montrond (187,3 km)
Le repos et le risque de bordure !
À l’issue de l’étape du jour, les coureurs et le staff ont pris la route pour rallier Orléans où se tient la journée de repos. 24 heures pour se reposer, souffler et profiter d’une pause bien méritée. Un moment qui fait du bien avant de reprendre la route ce mardi. Une étape entre Orléans et Saint-Amand-Montrond de 187 km où il faudra veiller aux risques de bordure, surtout dans les 30 derniers kilomètres. Un sacré challenge pour reprendre la compétition !