Publié le : 03/07/2024
Pour le 2e sprint massif de cette Grande Boucle, les coureurs Cofidis se sont employés dans le final très disputé de Saint-Vulbas. Si Bryan Coquard n’a pas pu déployer son effort dans les dernières mètres, Axel Zingle a eu très chaud. Alors que Mads Pedersen avait chuté devant lui, l’Alsacien est parvenu à l’éviter… En sautant au-dessus de lui. Récit d’une fin d’étape électrique.
Au lendemain d’une grande explication dans les Alpes, on pouvait penser que l’étape du jour allait être un peu plus tranquille. Sauf qu’il n’y a jamais d’étape tranquille sur le Tour de France, même quand elle s’achève par un sprint massif. Ce mercredi, la longue journée entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas, l’a démontré avec les chutes qui ont jalonné le parcours, la menace de la pluie et le rythme infernal dans les derniers kilomètres.
Coquard ne renoncera pas
En revanche, la grande explication entre sprinteurs a bien eu lieu. Et la bataille pour avoir sa place dans les derniers mètres à une nouvelle fois été particulièrement virulente. Le train Cofidis, pourtant bien placé autour de Bryan Coquard, en a fait les frais. Le ‘Coq’ était pourtant au coude-à-coude avec le vainqueur du jour, Mark Cavendish, à 300 mètres de l’arrivée.
Mais le sprinteur a été ensuite gêné par ses adversaires, ne parvenant pas à développer son effort. Il termine finalement aux portes du ‘top 10’, à la 12e place. Il y avait forcément de la frustration et de l’amertume pour le vainqueur d’étape au Tour de Suisse qui a la condition physique pour batailler aux avant-postes.
Juste avant le passage de ligne, Mads Pedersen a chuté et Axel Zigle était juste derrière. L’Alsacien est pourtant parvenu à l’éviter. Il a sauté par-dessus lui, un réflexe impressionnant qui lui a permis d’éviter la chute. Un peu plus tard, Axel s’est confié sur ce réflexe qui a tout changé (voir ci-dessous).
AXEL ZINGLE, LA RÉACTION À CHAUD
Le final.
« Dans ces arrivées complétement folles, c’est difficile d’être groupé. Et c’était encore plus le cas avec le vent de face aujourd’hui. Bryan était bien placé mais une vague dans le final l’a empêché de sprinter, un peu comme il y a deux jours. C’est dommage forcément mais je pense qu’on a quand même fait un bon travail collectif ».
Son réflexe.
« C’est allé très vite. J’avais fini mon job pour Bryan, je m’étais écarté. Pour moi, la course était déjà terminée même si je roulais encore à 60 km/h. Je ne m’attendais pas à avoir une chute devant moi. J’arrivais trop vite pour freiner et je n’avais pas envie de tomber. J’avais les mains en cocotte, j’étais prêt donc j’ai tenté et c’est passé. J’ai senti que je l’avais touché, j’espère que je ne lui ai pas fait mal. Mais il a le cuir solide, j’espère qu’il sera en forme demain ! »
LA PROCHAINE ÉTAPE
Macon - Dijon (163,5 km)
Demain, le scénario devrait à nouveau s’achever par un sprint. Le peloton continue à remonter vers le Nord et les 163 km s’annonce sans difficulté majeur. Le final sera adjugé à l’issue d’une ligne droite de 800 mètres dans les rues de Dijon. Et Bryan Coquard aura la motivation pour tout donner, bien épaulé par ses coéquipiers.