Publié le : 06/09/2023
Pour la troisième fois de sa carrière, le coureur Cofidis s’est imposé « à domicile » sur les routes de la Vuelta. Jésus a su faire preuve de patience, de sang-froid et d’une sacrée maitrise pour s’imposer à la Laguna Negra, lui qui avait pris place au sein de l’échappée du jour. Jesus offre à l'Espagne sa 1ère victoire sur cette Vuelta et à Cofidis son 3e succès sur un grand Tour cette saison. Retour sur une journée qui restera gravée.
C’est l’apanage des grands du sport : la capacité à répéter les exploits et à en devenir des habitués. Pour la troisième fois de sa carrière, Jésus Herrada a levé les bras à l’issue d’une étape sur la Vuelta. Il y a eu Ares de la Maestrat en 2019 (6e étape) et Cistierna (7e étape) l’an dernier, il y aura désormais cette arrivée à La Laguna Negra. La joie est identique, le bonheur est incroyable et communicatif aussi.
Dans le sillage de Lafay et Izaguirre
Il fallait du courage et du sang-froid pour aller au bout de cette étape, dévolue aux échappés. Ils étaient 26 coureurs à avoir déjoué la vigilance du peloton, dont Jésus Herrada. Son expérience et sa maîtrise de la course ont fait le reste. Il a su porter son attaque au bon moment, déjà les pièges, s’affranchir de la fatigue et de l’adversité pour triompher et lever les bras. L’équipe Cofidis avait pour objectif de remporter une étape à la Vuelta et c’est désormais chose faite. Après les triomphes de Victor Lafay et de Ion Izagirre au Tour de France, il s’agit déjà de la 3e victoire d’étape Cofidis lors d’un grand Tour.
Ce succès, qui sera forcément célébré au sein de l’équipe, offre également un regain de motivation et d’enthousiasme à toute l’équipe présente à la Vuelta et sur les autres courses où Cofidis est engagé. Il y a chez Jésus, chez les coureurs et chez chaque membre d’une staff qu’une seule envie : continuer à vivre ce paroxysme d’émotions réservé aux plus beaux jours.
ILS ONT DIT
Jésus Herrada
: « Je suis vraiment super heureux ! La victoire d’étape, c’était notre objectif et je suis forcément très content d’y être parvenu, surtout en deuxième semaine. Je me suis battu et j’ai tout donné pour y arriver ! On a tenté à plusieurs reprises de nous illustrer depuis le départ de la Vuelta. Aujourd’hui, je savais que le final pouvait me correspondre. C’était très difficile de faire partie de l’échappée aujourd’hui. J’ai laissé pas mal de forces pour y parvenir, il y avait beaucoup de bons coureurs, à l’instar de Geraint Thomas… Je me sentais bien dans le final. J’ai attendu les 300 derniers mètres pour porter mon attaque et ça a fonctionné ! Mon père était présent au départ et à l’arrivée et j’étais vraiment content qu’il soit là. Je lui dédie cette belle victoire ! »
Gorka Gerrikagoitia, directeur sportif :
« Nous pouvons vraiment être fiers de Jésus et du travail de toute l’équipe. C’était le plan, ce matin, de tout faire pour viser la victoire avec lui. On savait que l’arrivée un peu raide lui convenait bien et qu’il pouvait tenter sa chance au sein d’un groupe conséquent d’échappés. Depuis le début de la Vuelta, Jésus a su bien gérer son effort. Cette victoire, c’est le résultat de cette bonne gestion, de notre capacité à courir intelligemment et à savoir saisir les opportunités. Forcément, cela donne des envies pour la suite. Demain, on tentera notre carte au sprint avec Davide Cimolai puis lors des étapes de montagne avec Rémy Rochas. Nous avons essayé avec Ruben Fernandez, 6e dimanche dernier, nous avons gagné avec Jésus aujourd’hui et on a hâte de surfer sur cette belle dynamique ! »