Publié le : 23/07/2023
L’équipe Cofidis vient de réaliser l’un des plus beaux Tour de France de son histoire. Comme en 2004 et en 2008, la formation nordiste a remporté deux victoires d'étapes, avec Victor Lafay et Ion Izagirre, et a placé son leader, Guillaume Martin, à la 10e place du classement général final. De quoi récompenser des années de travail, d’investissement et d’efforts afin de pouvoir envisager l’avenir avec un maximum d’enthousiasme. Bryan Coquard l'a démontré à sa manière : avec sa 7e place sur les Champs-Elysées, il signe son 5e "top 10" dans cette édition inoubliable.
Victor Lafay,
le premier jour de gloire
La veille, il s’était invité dans la roue de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard qui se toisaient pour la première fois. Le lendemain, à l'issue de la 2e étape, Victor Lafay a profité d’un moment de flottement, dans les faubourgs de San Sebastian pour tenter crânement sa chance. Il fallait oser et provoquer le destin pour s’offrir le plus beau des bonheurs et Victor l’a démontré à sa manière. La suite, c’est une incroyable émotion, une popularité naissante sur le bord des routes et l’entrée dans un nouveau monde, celui des vainqueurs d’étapes du Tour de France.
Ion Izagirre,
l’instant suspendu
Il est le premier à y avoir cru, à avoir pensé que l’on peut s’échapper d’un groupe de tête, sur le Tour de France, rouler 30 km seul en tête et s’imposer comme un seul homme. Ion Izagirre a réalisé un sacré numéro sur les routes menant à Belleville-en-Beaujolais. Lui, le seul coureur de l’équipe avec Simon Geschke à avoir déjà remporté une étape, a réussit l'exploit 7 ans après d'aller décrocher un nouveau succès.
Guillaume Martin,
au bout de l’envie
Leader de la formation nordiste, Guillaume Martin sait gérer son effort tout au long des trois semaines de compétition. Il sait aussi qu’il faut tenir quoi qu’il en coûte, même dans les jours « moins bien » et que la vérité d’une étape n’est jamais celle du lendemain. Alors il s’est accroché, s’évertuant longtemps à retrouver ses meilleures sensations. Dans l’échappée à quatre reprises sur cette édition du Tour de France, il a eu un rôle essentiel dans la construciton de la victoire de Ion Izagirre en désorganisant le groupe des poursuivants. sur la dernière étape de montagne samedi, Guillaume a tenu bon jusqu’au bout, avec les costauds, afin de remonter au classement général pour finalement terminer 10e. Il s'agit de sa 2ème meilleure performance sur le Tour de France après 2021 (8e).
Un collectif
plus que jamais soudé
Derrière ces joies et ces réussites, il y a aussi un collectif. Huit coureurs soudés, souriants, enjoués et plus d’une vingtaine de membres dans le staff qui ont contribué à leur réussite. Certes, le Tour de France a été cruel avec trois abandons dans l’équipe. Mais cela ne fera rien oublier : ni l’audace d’Alexis Renard dans les sprints, ni la sérénité offerte en toute circonstance par Anthony Pérez et Simon Geschke, ni la fougue d’Axel Zingle tout au long de son premier Tour de France, ni la persévérance constante de Bryan Coquard. Ensemble, ils ont simplement écrit une des plus belles pages de l’histoire de Cofidis. Comme eux, toute une équipe va s’évertuer, dès les premières courses, à faire vivre des émotions aussi fortes.
Désormais,
place aux femmes !
L’enthousiasme suscité par l’équipe masculine sera l’une des sources de motivation pour les coureuses qui ont débuté aujourd’hui le Tour de France femmes avec Zwift. Malgré un parcours très difficile et un niveau très élevé, les filles tenteront de profiter de leur rôle d’outsiders pour tenter leur chance et jouer les trouble-fêtes, ce dimanche…