À chacun son étape à rebondissements, de celles où les spectateurs ne peuvent quitter longtemps la course des yeux. Cette 4e étape de Tirreno-Adriatico ressemblait à celle de la veille sur Paris-Nice avec une première explication attendue entre les favoris. Les quatre montées de Tortoreto promettaient en effet une sacrée bataille et elle a eu lieu lors des 219 km à parcourir, avec les coureurs Cofidis comme protagonistes majeurs. 

Une sacrée prestation collective

Après avoir été protégé par l’ensemble de ses coéquipiers, Victor Lafay répondait ainsi à l’attaque incisive de Julian Alaphilippe dans la première montée. Ensuite, c’est avec Rémy Rochas et Anthony Perez qu’il restait aux avant-postes du premier groupe au moment où les coureurs longeaient l’Adriatique. Et quand la route s’est élevée à nouveau, Guillaume Martin a porté une attaque à 2 km du sommet. Victor Lafay attendait impatiemment son heure avant de dégainer à son tour dans les derniers hectomètres de la course. Alors en tête, il ne restait que 500 mètres à parcourir et ce n’est que là que le coureur savoyard a craqué face à l’entrain des favoris, Primoz Roglic en tête. 

À l’arrivée, Victor termine néanmoins dans le ‘top 10’, à la 7e place. La montagne sera une nouvelle fois au menu, demain, avec l’ascension finale vers Sarnano-Sassotetto. Et comme aujourd’hui, les coureurs Cofidis comptent bien jouer leur carte à fond et exploiter les opportunités qui s’offrent à eux.

 

 

IL A DIT

Victor Lafay : «

On a fait une super course avec l’équipe aujourd’hui. J’avais coché cette étape et je me sentais vraiment bien, d’autant que je m’étais relevé hier pour garder toutes mes chances de faire l’arrivée aujourd’hui. Les jambes étaient vraiment bonnes, c’est un point très positif. Tous ont fait un travail incroyable pour bien me placer. Dans le final, au dernier tour, c’était vraiment royal. Je me suis retrouvé tout devant pour attaquer la dernière montée. Je suis déçu par contre, j’ai eu un petit manque de lucidité : quand j’étais dans la roue de Roglic, je pensais qu’il ne manquait que 150 mètres à peine. En passant devant, j’ai tué mes chances de faire un résultat. Si j’avais eu un peu de patience, j’aurais pu faire mon sprint et mieux figurer. Il y a donc de la déception mais la forme est là et je sais qu’on aura d’autres opportunités. Demain, on va se placer pour Guillaume. Si je peux l’aider, ce sera avec plaisir !

»

Une nouvelle explication au sprint était attendue sur les routes de Paris-Nice ce jeudi. À Saint-Paul-Trois-Châteaux, après 212,4 km, il fallait être particulièrement agile pour se mêler à la bataille finale. «

C’était une étape de transition, sans vent et ce n’est jamais évident d’être au taquet dans ce genre de journée

», soulignait Alain Deloeuil. Bien en forme et bien placé, Bryan Coquard est parvenu à prendre la 6e place. Il s’agit de son 2e ‘top 10’ depuis le début de Paris-Nice après celui obtenu à La Verrière (7e) et le 3e de l’équipe Cofidis (9e place d’Alexis Renard à Fontainebleau). Au classement général, Ion Izagirre reste à proximité du ‘top 10’ au 12e rang. L’étape de demain, avec cinq côtes répertoriées devrait permettre aux baroudeurs de s’exprimer, même si Bryan Coquard aimerait se mêler à la bagarre pour la victoire.

 

Bryan Coquard : «

Je me sentais très bien à l’approche du sprint. Je suis déçu parce que j’avais les jambes pour faire mieux. Vu que j’étais tout seul, j’ai décidé de suivre Sam Bennett. On était devant à 500 mètres et ça a temporisé, c’est arrivé de derrière et je savais qu’au virage il fallait être dans les 2/3 premiers. Après, j’ai fait le maximum pour aller chercher un accessit. Demain ce sera dur mais je vais essayer. Je pense que ça peut être une bonne possibilité pour s’illustrer. En tout cas je vais tenter ma chance !

»