Publié le : 15/07/2022
Le coureur, qui découvrait le Tour de France pour la 1ère fois de sa carrière, a dû abandonner ce vendredi. Cela faisait plusieurs jours qu'il tentait de résister malgré un état de forme affaibli par la répétition des efforts. Désormais, ils sont encore six en course à avoir plus que jamais envie de faire honneur aux couleurs de Cofidis.
Les Alpes sont désormais rangées parmi les chauds souvenirs de l’été. L’ascension de ces cols mythiques, la furia des spectateurs et la bataille de chaque instant est déjà derrière les coureurs. Le peloton poursuit sa route et la chaleur caniculaire se fait encore un peu plus présente loin des montagnes. Ce vendredi, les coureurs ont quitté l’Isère (Bourg-d’Oisans) pour la Loire (Saint-Etienne) avec 192,6 km, trois cols répertoriés et une arrivée qui donnait envie aux sprinteurs.
Après la présence dans les échappées d’Anthony Perez, Simon Geschke et Ion Izagirre ces derniers jours, c’est au tour de Pierre-Luc Périchon de tenter sa chance dès les premiers kilomètres. Ils sont cinq à se détacher avant d’être repris, malgré l’abnégation du capitaine de route, un temps seul en tête avant la côte de Brié.
Les coureurs Cofidis sont ensuite restés dans le peloton en pensant déjà à l'étape de demain. Toujours concentrés pour éviter les chutes, les cassures et résister à l'allure. À l'issue de la 3e heure de course, Victor Lafay pose pied à terre. À 26 ans, il n'ira pas au bout de son 1er Tour de France.
Cela fait plusieurs jours que le coureur se bat contre le sort qui s'acharne, exténué par la répétition des efforts. En difficulté dans les Alpes, il avait tenu bon. Mais sa volonté n'a pas suffi pour continuer.
Il s'agit d'un coup dur pour la formation nordiste après le départ de Guillaume Martin, testé positif, dimanche dernier. Désormais, Simon Geschke, Ion Izagirre, Anthony Perez, Pierre-Luc Périchon, Benjamin Thomas et Max Walscheid auront à cœur de se battre, pour leurs coéquipiers, pour eux et pour faire honneur à leurs couleurs
ILS ONT DIT
Pierre-Luc Périchon :
"En début d’étape, j’ai essayé de tout faire pour intégrer l’échappée. Ensuite, on a été rejoint dans la bosse par un groupe d’une vingtaine de coureurs. On pensait que le break était fait mais le peloton nous a repris. Ça a contré ensuite mais j’avais laissé pas mal d’énergie. J’aurai pu accompagner l’échappée mais je n’aurais pas eu assez de force à la fin pour disputer la victoire. J’ai préféré revenir dans le peloton et m'économiser pour pouvoir y retourner dans les prochains jours. Je pense que dès demain, il y aura encore des opportunités pour que l’échappée aille au bout."
Simon Geschke :
"Au départ, c'était encore agité. De nombreux coureurs voulaient aller dans l'échappée. Pour le maillot à pois, il y avait peu de points aujourd'hui donc moins de pression. C'était une journée calme, même s'il fallait se méfier du vent et de la tension dans le peloton. Demain, il faudra sans doute aller dans l'échappée. Ce sera une autre histoire !"
Alain Deloeuil, directeur sportif :
"Nous savions que c’était une étape propice aux échappés. C’est ce qui c’est passé et ils sont allés au bout. Pierre-Luc a tenté sa chance, il était devant mais a été repris. Il n’y a pas de regret à avoir dans la mesure où il y avait des coureurs de grand calibre devant. Nous avons encore fait une étape correcte. Le bémol, c’est l’abandon de Victor. Il a beaucoup souffert ces derniers jours et n'a pas pu terminer l'étape. J’espère qu’il saura rapidement se remettre au travail pour réussir une belle fin de saison."