TOUR DE FRANCE - ÉTAPE 2  / ENTRE PASSION ET TENSION

TOUR DE FRANCE - ÉTAPE 2 / ENTRE PASSION ET TENSION

MATHILDE L'AZOU

Publié le : 02/07/2022

Encadré par des milliers de fans tout au long de l’étape, le peloton a connu une fin de journée particulièrement nerveuse et animée. Les coureurs Cofidis l’ont passé sans encombre alors que Max Walscheid, lui, s’est mêlé au sprint final et a pris la 12e place. Demain, un nouveau sprint massif est attendu.


Même si le soleil est revenu, même si la caravane a quitté Copenhague, il y a une constante depuis l’arrivée des équipes sur le sol danois : la passion au bord des routes. Les spectateurs étaient partout – la pluie ne les avaient pas dérangé hier – et cette première étape en ligne entre Roskilde et Nybord l’a démontré à nouveau. Pour compléter le tableau, le décor se voulait à la hauteur entre les champs colorés, les fjords verdoyants et les plages qui bordent la mer Baltique… 

Chez les coureurs Cofidis au départ, les sourires étaient de mise, illustrations du plaisir simple de participer au plus grand événement de la saison. Ils ont donc profité de ce nouveau podium devant une foule massive et de ces bords des routes. Au cœur du peloton, le rythme s’est ensuite intensifié. Le pont du Grand Belt, ses 18 km et ses risques de bordure étaient en ligne de mire. Si Benjamin Thomas, Victor Lafay et Anthony Pérez ont été parfois ralentis, ils ont réussi à finir l’étape sans encombre. 

Max Walscheid dans le tempo

Guillaume Martin, épaulé jusqu’au bout par ses coéquipiers, n’a pas plus connu de frayeur. Tout comme Benjamin Thomas qui conserve la place symbolique de meilleur Français au classement général (23e) à 35 secondes du maillot jaune, Wout Van Aert. 

Max Walscheid était de son côté présent dans le sprint final. Le coureur allemand prend la 12e place et démontre surtout son bel état de forme. Victime d’un accident en mars dernier, Max s’était employé pour revenir au plus haut niveau. Vainqueur du GP de Denain et 4e de Bruges-De Panne, le coureur allemand prouve qu’il faudra compter sur lui parmi les outsiders pour les arrivées au sprint. 12e de Paris-Roubaix l’an dernier, ce sera également la carte maîtresse de Cofidis durant l’étape des pavés. 

Demain, le scénario est susceptible de lui convenir également, même si le vent devrait encore rendre la course nerveuse. Les 182 km à parcourir entre Vejle et Sonderborg ne présentent pas de difficulté majeure et devraient donc s’achever au sprint. Il s’agira aussi de la dernière journée pour profiter de la passion danoise avant un transfert dans l’Hexagone dès dimanche soir.

ILS ONT DIT

Max Walscheid (12e) : 

« J’ai manqué le ‘top 10’ de peu. Ce n’était pas un final facile, j’ai essayé de trouver la meilleure façon d’être aux avant-postes mais ce n’était pas évident. Je suis néanmoins content de mon état de forme, j’ai de bonnes jambes. Au final, le passage sur le pont n’était pas si difficile qu’annoncé. Le vent était en partie de face. J’aurais aimé qu’il soit de côté pour diviser le groupe de tête et que le sprint soit en petit comité mais ça n’a pas été le cas. Maintenant, on va se focaliser sur l’étape de demain et j’ai hâte de voir ce que je suis capable de faire. »

Guillaume Martin : 

« C’était une étape nerveuse comme nous l’attendions. Il y a eu de nombreuses routes étroites avant le fameux pont qui était plus large. Mais c’était dangereux dans les deux cas : sur le bas-côté avec les spectateurs puis sur le pont parce que tout le monde voulait remonter. Heureusement que le vent était de face sinon ça aurait été encore plus délicat. Il n’y a aucune chute à déplorer de notre côté et c’est essentiel à l’issue d’une journée comme celle-là. Et nous savons qu’il y aura des journées qui nous conviendrons plus à l’avenir.  »

Alain Deloeuil, Directeur Sportif : 

" Sur ce type d’étapes, on craint toujours pour les chutes. Le pont a fait peur à tout le monde aussi bien aux coureurs, aux journalistes et aux suiveurs. Ça a finalement accouché d’une souris parce que le vent était mal placé pour provoquer des bordures. Quelque part, c’est une étape qui s’est passée calmement pour l’équipe et on est passé à côté des chutes. Pour nous, il s’agit d’une journée positive, d’autant que Max signe la 12e place. Demain, on va étudier l’étape, peut-être que le vent va changer mais nous devrions encore avoir une arrivée au sprint. Et ce sera une nouvelle opportunité pour Max !  "