Publié le : 21/05/2022
Sous une chaleur écrasante et face à un rythme harassant, Guillaume Martin n’est pas parvenu à rester dans le rythme des meilleurs. Au classement général, il rétrograde à la 12e place, à 9 min 44 sec du nouveau maillot rose, Richard Carapaz. Il faudra se remobiliser dès demain pour l’ultime étape de cette 2e semaine.
C’était donc reparti pour les étapes montagneuses, ces journées où les pulsions du cœur se font plus saccadées, où les organismes sont soumis plus que jamais à rude épreuve. Ce samedi, cinq ascensions étaient au programme entre Santena et Turin (147 km). Et le tempo s’est intensifié dès le début de l’étape.
Toujours meilleur Français au classement général
Chez Cofidis, l’objectif restait le même que celui fixé par les directeurs sportifs depuis le début de la semaine : tout faire pour conforter la place dans le ‘top 5’ au classement général de Guillaume Martin. Si le début d’étape s’est passé sans encombre, la suite s’est avérée bien plus délicate. La faute à une route sinueuse, à une chaleur écrasante et à ce rythme infernal impulsé en tête de course.
S’il est parvenu à rester au contact des meilleurs, Guillaume Martin a fini par céder alors que le rythme s’est intensifié sous l’impulsion des coureurs de la Bora-Hansgrohe dans la première ascension de la Superga, à plus de 60 km de l’arrivée. Malgré ses nombreux efforts, l’écart s’est ensuite creusé. Il a franchi la ligne à la 16e place, à 9 min 37 sec du vainqueur du jour, Simon Yates. Au classement général, le Normand pointe désormais au 12e rang, à 9 min 44 sec de Richard Carapaz, le nouveau maillot rose. Le leader de la formation nordiste reste néanmoins le meilleur Français du classement général.
Il faudra désormais s’attacher à bien récupérer, d’autant que la journée de ce dimanche s’annonce particulièrement corsée. À la veille de la journée de repos, 177 km seront à parcourir entre Rivarolo Canavese et Cogne. Les trois ascensions du jour sont concentrées dans la 2e partie de l’étape : Pila-les-Fleurs (une première dans le Giro depuis 30 ans), Verrogne (monté en 2019) et Cogne (22,4 km à 4,3`%). Cela promet une belle bataille au cœur d’un panorama à couper le souffle : l’ensemble du parcours se situe dans le Parc National du Gran Paradiso.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
« Le coup de force de la Bora-Hansgrohe a remis chacun à sa place très vite dans l'étape. Malheureusement, je n'avais pas les jambes pour suivre. En haut de la première montée de Superga, je bascule pas très loin mais je me retrouve seul à 50km de l'arrivée et c’est là que je perds beaucoup de temps. C'est évidemment la déception qui prime ce soir. C’était une étape épique mais chacun est à sa place. Aujourd’hui, je n’avais pas les jambes pour être devant. Je vais surtout m’attacher à bien me reposer et voir ce que je peux envisager pour la suite. »
Gorka Gerrikagoitia, Directeur Sportif :
« Ça a été une étape difficile pour nous. On savait dès ce matin que c'était l'une des journées les plus difficiles. L'étape était courte (147km avec 3200m de dénivelé) et très exigeante avec la chaleur. Ce n'était pas une étape qui correspondait aux qualités de Guillaume. Après le coup de force de la Bora-Hansgrohe, il n'a pas pu rentrer avec Joao Almeida dans le col. Il a ensuite fait sa course dans un petit groupe jusqu'à l'arrivée. Mais la course est loin d’être finie. Il faut récupérer mentalement et physiquement avant d'aborder la dernière semaine du Giro.