Publié le : 10/05/2022
Malgré la présence de Rémy Rochas et Davide Villella dans l’échappée en début d’étape, les coureurs Cofidis ne sont pas parvenus à rester dans le rythme des meilleurs lors de l’ascension finale de l’Etna. Guillaume Martin (30e) termine à 4 min 08 du vainqueur.
Ce sont des journées difficiles à digérer. La faute à l’effort intense et à ce besoin de se surpasser sans entrevoir le résultat escompté. Après trois étapes en Hongrie et une journée dédiée au long transfert jusqu’à la Sicile, cette 4e étape entre Avola et l’Etna s’annonçait particulièrement exigeante.
Rochas et Villella ont tenté
Pourtant, la première partie du plan déterminé au briefing avait été réussie. «
On voulait mettre un ou plusieurs représentants dans l’échappée, surtout qu’elle avait une chance d’aller au bout», détaillait Gorka Gerrikagoitia, un des directeurs sportifs. Ainsi, alors que les attaques se sont multipliées en début d’étape, Rémy Rochas et Davide Villella sont parvenus à se hisser dans l’échappée avec une quinzaine de coureurs. Ils compteront près de 12 minutes d’avance avant que le peloton n'accélère le rythme.
Au pied de l’Etna, tout est à refaire. Valeureux, Rémy et Davide ne parviennent pas à suivre le tempo. Aux côtés des leaders, Guillaume Martin ne réussit pas non plus à rester dans le rythme. À l’arrivée, le Normand franchit la ligne à la 30e place, à 4 min 08 sec du vainqueur du jour, Lennard Kamna.
Désormais 29e du classement général, à 4 min 06 sec du maillot rose, il faudra retrouver de l’allant et de la détermination pour essayer de s’illustrer dans les prochains jours. Demain, entre Catane et Messine, il y aura certes une difficulté, le Portella Mandrazzi, mais elle est située à une centaine de kilomètres de l’arrivée. Les sprinteurs qui auront résisté pourront ainsi s’expliquer pour la 2e fois dans ce Giro, une nouvelle occasion pour Simone Consonni de briller.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
« C’était une journée évidemment difficile. Je suis déçu de ma performance, déçu d’avoir perdu pas mal de temps sur cette arrivée au sommet. Finalement, il n’y a pas eu autant d’attaques avec le groupe d’une vingtaine de coureurs devant. J’aurais dû être avec ce. Il y a de la déception mais je ne suis pas abattu non plus, la route du Giro est encore longue avec pas mal de choses à faire si les sensations reviennent. J'appréhendais un peu cette étape après la journée de repos. Cette montée sèche, ce n'est pas le type d'effort qui me convient le mieux. J’espère que les sensations seront meilleures avec la fatigue qui arrivera et les étapes plus dures qui auront lieu. Je vais essayer de faire une bonne fin de première semaine et on fera un premier bilan lors de la journée de repos. »
Gorka Gerrikagoitia, Directeur Sportif :
« L’idée au briefing, c’était de mettre des coureurs dans l’échappée et de se mêler à la bataille pour la victoire. Rémy et Davide y sont allés avec la volonté d’aller au bout mais nous n’avions pas les jambes pour jouer la victoire. On espérait forcément un peu mieux de Guillaume. Mais cela fait partie de la course, ce n’est que la première étape-phare. Ce Giro est encore long, il faut courir au jour le jour, sans ajouter de stress supplémentaire. »