Publié le : 12/03/2022
Au sommet du col du Turini, les deux leaders de l’équipe Cofidis terminent juste derrière les favoris. Constants dans l’effort malgré la difficulté, Ion remonte à la 9e position alors que Guillaume pointe désormais à la 12e place. Il reste désormais une étape, demain, pour finir sur une bonne note.
Celle qui était tant redoutée, la neige, s’est finalement contentée des bas-côtés et des pleines qui jouxtaient l’arrivée finale. La route était donc dégagée pour atteindre ce samedi après-midi le col du Turini, point culminant de ce Paris-Nice. Mais avant de souffler, de contempler les étendues de neige blanche et surtout de se mettre au chaud, il a fallu s’accrocher, résister à la fatigue, à la chute des températures (seulement 2°C à l’arrivée) et à l’adversité.
Coquard aussi s’est employé
Un peu plus tôt, à Nice, l’équipe Cofidis s’était élancée avec trois coureurs. Max Walscheid n’était en effet pas au départ, lui qui s’était tant démené, tout au long de la semaine, à protéger ses leaders, avec une détermination saluée par tous ses coéquipiers. Ce samedi jusqu’au Turini, il fallait donc trouver les ressources pour tenir bon. En début d’étape, Bryan Coquard s’est employé pour protéger ses deux leaders, Ion Izagirre et Guillaume Martin.
Dans l’ascension finale, alors que les quatre favoris s’expliquaient pour la victoire finale, le Normand et le Basque tenaient bon dans le groupe des poursuivants, qui se réduisait à mesure que la difficulté grandissait. Et il en fallait du courage, notamment pour Ion, diminué par une insuffisance respiratoire comme nombre de coureurs cette semaine. Néanmoins, il est resté constant dans l’effort jusqu’au bout et a pris la 11e place de l’étape (à 1min02 de Roglic).
Une dernière étape pour briller encore
Guillaume Martin, lui, a une nouvelle fois terminé meilleur Français, à 44 sec du Slovène. Il poursuit ainsi sa remontée au classement général en gagnant 7 places. Actuellement 12e, à 4 min 09 sec, il pointe à 40 sec du ‘top 10’. Ion Izagirre, lui, grappille une place (9e à 3 min 13 sec). Cofidis est ainsi la seule équipe, avec Ineos-Grenadiers, à compter deux coureurs parmi les 15 premiers au classement général. Il reste une étape pour conforter ces positions et tenter de faire mieux jusqu’au bout de ce Paris-Nice particulièrement éprouvant.
ILS ONT DIT
Guillaume MARTIN (12e du classement général) :
"Je n’avais pas les meilleures sensations mais je me suis accroché. C’était une montée très régulière qui s’est faite au train. Aujourd’hui, chacun est à sa place et Primoz Roglic était le meilleur. J’espérais un petit peu mieux mais je suis encore dans le jeu. Il reste encore une belle étape demain pour se rapprocher au classement général et pourquoi pas viser la victoire d’étape. Je m’attends à ce que ça soit une étape très nerveuse et très dure."
Ion IZAGIRRE (9e du classement général) :
"C’était une journée difficile, comme toutes les autres sur Paris-Nice. On est allés très vite, notamment dans les descentes et ce n’était pas facile de tenir le rythme. On s’est bien battu en équipe, Bryan nous a aidés longtemps pour nous mettre en bonnes positions jusqu’au pied du col. À la fin, nous avons fait de notre mieux. Il y avait des coureurs plus forts que nous mais on a essayé de donner le meilleur. C’est une grande course avec de grands coureurs mais on a toujours envie de plus. Demain, ce sera une étape difficile, sans nul doute la plus disputée et la plus difficile de ce Paris-Nice."
Alain DELOEUIL, directeur sportif :
"Cette étape a été conforme à ce qu’on pensait à savoir une explication entre les meilleurs. On était là dans le final avec Ion, qui était pourtant diminué par un problème respiratoire, et Guillaume qui était à sa place. Ils ont grappillé des places au classement général et montré qu’on était dans le coup. Il reste une étape afin de conforter ces positions et d’essayer d’obtenir un bon résultat pour conclure ce Paris-Nice."