PARIS-NICE - ÉTAPE 2

PARIS-NICE - ÉTAPE 2 "ON A BIEN LIMITÉ LA CASSE"

Publié le : 07/03/2022

Les bordures attendues ont rendu l’étape du jour particulièrement harassante et tendue. Victime d’un incident mécanique, Guillaume Martin a dû cravacher pour réduire l’écart, aidé par Tom Bohli et Max Walscheid qui n'ont pas ménagé leurs efforts. Le Normand concède 1 min 29 sec à la tête de course alors que Bryan Coquard, lui, a terminé au sein du 1er groupe (12e).


Il fallait voir le rythme frénétique à laquelle les palles des éoliennes fendaient le ciel, sur le parcours hors course entre Auffargis et Orléans, pour se rendre compte que le vent, ses rafales venues de l’est et tutoyant parfois les 30 km/h seraient le facteur X de cette deuxième étape.

Une course infernale

Le vent était donc dans toutes les têtes au briefing et tous en connaissaient les conséquences : le risque de bordures sur ces longues plaines propices à transformer l’étape en course-poursuite infernale. Et ça n’a pas manqué. Alors que deux chutes sont survenues lors des premiers kilomètres – heureusement sans impliquer les coureurs Cofidis – le peloton a commencé à se scinder.

Guillaume Martin, épaulé par Max Walscheid et Tom Bohli, était alors bien positionné dans le 1er groupe. Sauf qu’un incident mécanique l’a obligé à changer de vélo au pire des moments. Juché sur la monture de Tom Bohli, le Normand pouvait « à peine toucher les pédales » expliquait-il. S’il a repris un autre vélo ensuite, l’écart était déjà conséquent. Malgré l’abnégation et le soutien constant de Max Walscheid et Tom Bohli, il a finalement concédé 1 min 29 sec sur la tête de course.

Bryan Coquard, lui, était parvenu à rester au sein du 1er groupe. S’il n’a pas pu se mêler à l’emballage final, il a terminé à la 12e place. Après une telle débauche d’énergie, la récupération sera primordiale, cette nuit, avant d’entamer la 3e étape de Paris-Nice. Les 190,8 km entre Vierzon et Dun-le-Palestel devraient néanmoins être moins mouvementés avec un sprint final attendu, l’occasion pour Bryan Coquard de jouer sa carte à fond.

 

ILS ONT DIT

Guillaume MARTIN :  

"C’était plutôt une bonne étape au départ, j’étais dans la 1ère bordure, vigilant, bien protégé par Max Walscheid. Ensuite, j’ai eu ce souci mécanique qui l’a transformé en mauvaise journée, au pire des moments. J’ai dû prendre le vélo de Tom Bohli qui fait au moins 10 centimètres de plus que moi. Je pouvais à peine toucher les pédales. Ensuite, on a fait comme on a pu, j’ai pu changer de vélo mais on était déjà loin. Nous avons très bien roulé pour limiter la casse avec Max et Tom mais ça reste une journée difficile."

Alain Deloeuil, directeur sportif : "

Cet incident mécanique est survenu alors que Guillaume était dans la première bordure, avec Tom Bohli. Tom lui a donné son vélo qui était beaucoup trop grand pour lui avant que j’arrive. Quand je suis enfin arrivé à sa hauteur, il a changé de vélo à nouveau mais l’écart était trop conséquent. S’il n’y avait pas eu ce problème, Guillaume aurait été dans le premier peloton sans problème. On a bien limité la casse, Tom et Max ont fait un gros travail pour aider Guillaume. L’écart a été stabilisé et ça aurait pu être pire. Mais on n’a pas dit notre dernier mot !"