Publié le : 03/10/2021
À l’issue d’une course épique marquée par des conditions dantesques, le leader de la formation Cofidis a résisté à tout. À l’arrivée, il se hisse à la 6e place, à 1 min 16 sec du vainqueur Sonny Colbrelli. Christophe Laporte, épaulé par l’ensemble de ses coéquipiers et du staff, aura réalisé une prestation de haute volée.
Cette édition de Paris-Roubaix est entrée dans la légende. Il y avait tous les ingrédients d’une course folle et les visages, marqués par l’effort et la difficulté, étaient la meilleure illustration de ces 257,7 km entre Compiègne et Roubaix. Dans l’équipe Cofidis, la course avait été préparée toute la semaine avec sérieux et application. La mission était claire : épauler Christophe Laporte au maximum et lui permettre de briller.
Laporte, 4 victoires et de nombreuses places d’honneur en 2021
Le sprinteur varois, qui a déjà démontré son aisance lors des Classiques, n’a pas compté ses efforts pour tenir jusqu’au bout aux côtés des favoris de l’épreuve. Au bout de l’envie, il franchit la ligne à 1 min 16 sec de Sonny Colbrelli, le vainqueur du jour. Le Varois termine 6e et meilleur Français, juste devant Wout Van Aert.
Christophe Laporte continue ainsi de démontrer qu’il évolue au meilleur niveau. 7e d’Eschborn-Francfort, vainqueur du GP de Wallonie, le sprinteur compte 4 victoires cette saison. Sa belle prestation permet à l’équipe Cofidis de rester dans une bonne dynamique avant d’attaquer les derniers rendez-vous de la saison.
ILS ONT DIT
Christophe LAPORTE, 6e :
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C’était une journée folle, comme prévu. Sur les pavés, je réussissais à être bien placé. J’ai eu une crevaison et quand je suis rentré sur le groupe des favoris, j’ai dû changer de vélo. Je pensais que ma course était terminée mais je ne voulais rien lâcher et donner le maximum. J’ai réussi à rentrer sur le groupe des favoris et faire une belle place à l’arrivée. Je suis très content de ce résultat. C’est une course qui me tient à cœur et que j’aime beaucoup. J’aurais peut-être pu faire mieux sans les faits de course que j’ai connus. Mais je suis très fier de ma course. Ce Paris-Roubaix, dans de telles conditions, on s’en souviendra longtemps !
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Alain DELOEUIL, directeur sportif :
"Je n’avais jamais vécu un Paris-Roubaix comme ça. Il faut le vivre, au moins une fois et cette édition fait déjà partie de la légende. Les défaillances, les crevaisons, les chutes… C’était quelque chose de très fort. Pour nous, l’objectif était de faire le meilleur classement possible avec Christophe. Il a crevé à un mauvais moment mais avec les voitures, c’était impossible de le dépanner rapidement. Lorsqu’il est reparti, on a dû à nouveau changer de vélo parce qu’il n’avait plus de freins. Il a fait une trentaine de kilomètres dans les voitures avant de pouvoir réintégrer ce qu’il restait du peloton. Christophe était toujours là au fil des secteurs pavés et il va chercher une 6e place très belle et très méritée. On a réussi un très beau Paris-Roubaix, les gars ont tout donné. Tout le monde voulait finir et ils pourront dire : ‘J’y étais’"