Publié le : 06/09/2021
En terminant 9e du classement général et meilleur Français, Guillaume Martin signe son 2e ‘Top 10’ de la saison. Longtemps 2e, il a dû s’accrocher comme jamais, la faute à une maudite chute mardi dernier. Mais le soutien sans faille de ses coéquipiers, qui se sont démenés pour l’épauler en toutes circonstances, a été récompensé. Rémy Rochas, les frères Herrada, Eddy Finé, Fernando Barcelo et Piet Allegaert peuvent être fiers de leur aventure !
ÉQUIPE COFIDIS
LE RÉCIT DE LA VUELTA
Le spectre des émotions est large sur un grand Tour. La Vuelta 2021 n’a pas échappé à la règle, du départ ensoleillé de Burgos au chrono final à Saint-Jacques-de-Compostelle ce dimanche. L’épreuve a été fidèle à son ADN et à sa réputation en mêlant les fortes chaleurs, les pentes escarpées, les batailles intenses pour rallier l’échappée et la pluie parfois. Et le scénario a souvent été complètement dingue, échappant aux prédictions et aux attentes pour offrir une course animée et débridée.
Pour l’équipe Cofidis, le challenge était grand dans ce grand Tour qui, traditionnellement, réussit si bien à ses coureurs. Le premier défi pour ses deux leaders, Guillaume Martin et Jésus Herrada, étaient de retrouver leur meilleur niveau, quelques semaines après l’enchaînement Tour de France-Jeux Olympiques.
LES PLACES D'HONNEUR DE PIET,
LA 2e PLACE DE GUILLAUME
Pourtant, dès la première semaine, Jésus Herrada prend part à une échappée (7e étape) et Guillaume Martin se hisse dans le ‘top 20’ du classement général. Piet Allegaert, qui disputait son 1er grand Tour, donnait le ton aux sprints. Le Belge s’est offert plusieurs places d’honneur : 6e (4e étape), 5e (5e étape), 9e (8e étape), 6e (13e étape).
Et puis tout a basculé sur les routes d’Andalousie lors de la 10e étape, entre Roquetas de Mar et Rincon de la Victoria. Une échappée fleuve bouscule les premières places et Guillaume Martin, audacieux, en profite : il se hisse à la 2e place du classement général, à 58 secondes du maillot rouge, Christian Odd Eiking. Etre dans la peau du dauphin d’un grand Tour, le Normand y avait gouté une journée sur le Tour de France en juillet dernier. Là, il a conservé cette position durant 7 étapes, bien épaulé par l’ensemble de ses coéquipiers.
L'INCROYABLE ABNÉGATION
DES COUREURS COFIDIS
Mardi dernier, entre Laredo et Santa Cruz de Bezana, le leader de la formation Cofidis est pris dans une chute. Sacrum touché, quadriceps douloureux, douleurs aux côtes... C’est un homme au corps meurtri et affaibli qui remonte sur son vélo. Pourtant, il reste quatre étapes de montagne et un enchaînement de 16 cols à gravir !
Alors, Guillaume s’accroche, résiste, se bat avec une énergie décuplée. Dans cette bataille contre lui-même à être plus fort que ce corps qui souffre, il y a ses coéquipiers. Les frères Herrada, José et Jésus, Eddy Finé, Piet Allegaert, Fernando Barcelo et Rémy Rochas. Tous se sont donnés sans compter pour protéger leur leader. Samedi, à l’issue
"de sa pire journée"en matière de ressenti, Guillaume les a chaleureusement remerciés : «
sans mes coéquipiers, je n’aurais jamais pu m’accrocher comme ça».
GUILLAUME, RÉMY, JÉSUS,
LES PLACES D'HONNEUR
À l’issue de cette dernière semaine particulièrement délicate, Guillaume Martin a réussi à conserver sa place dans le "top 10" du classement général, en terminant 9e. Meilleur Français du Tour de France, il est également meilleur Français de cette Vuelta, démontrant sa régularité au plus haut niveau. Surtout, il confirme son degré de résistance : il n’a jamais abandonné sur un grand Tour, en sept participations.
Rémy Rochas, qui dispute son 2e grand Tour après le Giro cette année, a impressionné en accompagnant son leader jusqu’au bout. Une abnégation qui a été récompensée puisqu’il s’est hissé dans le ‘top 20’ dès la 16e étape et ne l’a plus quitté depuis. Il termine cette Vuelta à la 15e place, après s'être sacrifié pour son leader. De son côté, Jésus Herrada a également tenté sa chance. Échappé à plusieurs reprises, il s’est notamment signalé par une 2e place à Pico Villuercas, derrière Romain Bardet.
Ces valeurs d'abnégation, de solidarité, de cohésion, visibles tout au long de la Vuelta, sont au coeur du projet sportif de Cofidis. L'ensemble de l'équipe fera tout, en cette fin de saison et bien plus longtemps encore, pour les faire perdurer au plus haut niveau.
ILS ONT DIT
Guillaume MARTIN, 9e du classement général : "
Ça a été une Vuelta assez folle. En première semaine, je n’avais pas les sensations espérées et j’ai perdu du temps sur une chute. Pourtant, j’ai réussi à rester mobilisé, à ne pas lâcher et à prendre cette échappée dans la 2e semaine qui m’a permis de revenir dans le jeu. Mes sensations devenaient meilleures et j’étais assez ambitieux. Malheureusement, il y a eu ma chute mardi dernier. Avec du recul, je me demande comment j’ai réussi à tenir la semaine parce que les douleurs étaient importantes et empiraient de jour en jour. Ce dimanche, j’arrivais à peine à monter sur le vélo de chrono... Finalement, en serrant les dents et avec l’adrénaline, c’est passé. À l’arrivée, je suis 9e au classement général. C’est une place dont je suis très fier : fier de m’être battu contre mon corps, fier de toute l’équipe et du staff qui m’ont aidé à supporter cette semaine très compliquée. »
Bingen FERNANDEZ, directeur sportif :
"Nous devons retenir le travail collectif incroyable qu’on a fait pour essayer d’atteindre nos objectifs. À l’arrivée il y a un bon ‘top 10’ de Guillaume au classement général, la belle 15e place de Rémy Rochas et la 2e place à une étape de Jesus. Certes, il manque la victoire d’étape au bout mais il y a eu cette volonté de donner le meilleur tout au long des trois semaines. Cette jeune équipe a une nouvelle fois appris sur les routes de la Vuelta et continue d’améliorer ses automatismes pour défendre une place au général. Mais dans les moments critiques, notamment après la chute de Guillaume, il y a eu un travail conséquent pour le protéger et l’épauler jusqu’au bout. Les frères Herrada et Fernando Bercelo, qui tentaient leur chance dans les échappées, se sont mis à 100% pour l’équipe. Il y avait aussi trois jeunes qui découvraient la Vuelta et qui ont su répondre présent : Piet a montré qu’il était capable de faire de belles places au sprint, Rémy nous a montré son talent et Eddy Finé est lui aussi allé au bout. La fin de saison s’annonce dense et on essayera de profiter de la bonne dynamique de cette Vuelta jusqu’au bout."