Publié le : 21/02/2020
Au terme d'une échappée au long cours et d'un très gros sprint, le Toulousain s'est imposé à Grasse, terme de la 1ère étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. À 28 ans, il signe sa plus belle victoire chez les professionnels, la deuxième de Cofidis cette saison.
Il a résisté jusqu’au bout avant de savourer ce qui restera comme la plus belle victoire de sa carrière. À 28 ans, Anthony Pérez s’est imposé ce vendredi après-midi à l’issue de la première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Lors d’une longue journée entre Le Cannet et Grasse (186,8 km), le Toulousain d’origine s'est glissé dans la bonne échappée alors qu’il restait plus de 170 km à parcourir. Avec ses quatre compagnons d’échappée, Anthony compte jusqu’à 6 minutes d’avance sur le peloton.
Une attaque décisive
Ensuite, l’écart s’est irrémédiablement réduit, tout au long d’un parcours particulièrement exigeant. Ainsi, le peloton n’était plus qu’à 1 min 20 sec à 3 km de l’arrivée. Mais c’est là qu’Anthony a porté une attaque décisive sur ses compagnons d’échappée. Seul son ancien coéquipier Anthony Turgis s'est accroché mais sur le sprint final en côté, c'est notre Anthony qui s'est montré le plus fort en levant les bras, 20 mois plus tard.
Coéquipier exemplaire, notamment sur les grands Tours - il en a disputé trois – Anthony Pérez s’était déjà illustré en s’imposant à deux reprises au Tour du Luxembourg (en 2017 et en 2018). Le coureur est un habitué des échappées au long court, comme il l’avait démontré lors du dernier Tour de France, où il s’était longuement montré à l’avant du peloton entre Foix et Limoux. Il signe la 2e victoire de la formation nordiste en ce début de saison, quelques semaines après celle d’Attilio Viviani lors de la 1ère étape de la Tropicale Amissa Bongo au Gabon.
LES RÉACTIONS
Anthony PÉREZ : « J’ai ressenti une très forte émotion en franchissant la ligne. Quinze jours avant le départ du dernier Tour de France, ma mère est décédée. Elle m’avait dit : « tu lèveras les bras au ciel pour moi ». Forcément, toutes mes pensées étaient pour elle quand j’ai franchi la ligne d’arrivée. Avant l’étape, je sentais que les jambes répondaient bien et Alain (Deloeuil, directeur sportif) m’avait encouragé à tenter ma chance. À 10 km de l’arrivée, je n’avais plus rien dans les jambes mais je savais que c’était encore jouable pour la victoire. Je savais que je pouvais battre au sprint Anthony Turgis sur une arrivée en bosse. On va savourer humblement parce que dès demain, les compteurs seront remis à zéro. »
Alain DELOEUIL, directeur sportif :
« C’est une immense joie ! Depuis le début de saison, on insiste sur le fait qu’on a changé de statut en étant World Tour et que cela nous oblige à changer aussi notre manière de courir. Et nos coureurs l’ont bien compris. Aujourd’hui, on voulait protéger notre leader, Nicolas Edet et permettre à Antho (Pérez) d’être un électron libre et de tenter sa chance. Sur un parcours aussi délicat, ses qualités, à la fois de puncheur et de grimpeur, lui ont permis de s’accrocher et de faire la différence dans le final. On sait que ce sera dur mais demain, avec toute l’équipe, on va se battre pour essayer de conserver le maillot de leader. »