Publié le : 31/08/2019
Nouvelle journée exceptionnelle pour l'équipe Cofidis à la Vuelta ! Membre de l'échappée fleuve du jour avec son coéquipier Jesus Herrada, Nicolas Edet a profité de l'avance conséquente pour s'offrir le maillot rouge de leader. Un moment fort dans la carrière du Sarthois de 31 ans qui a su relever la tête après son abandon sur le dernier Tour de France.
Ce sont des moments rares dans une carrière. Des instants où tout devient plus intense, où chaque fraction de secondes est imprimée par la rétine pour rester gravé. Ce jeudi, à l’issue d’une étape harassante sur les routes détrempées de la Catalogne, Nicolas Edet est devenu le nouveau leader de la Vuelta. Ce maillot rouge, que Jesus Herrada avait porté lors de la dernière édition, est la plus belle des récompenses.
Nicolas Edet et Jesus Herrada dans l'échappée
C'est d'abort le résultat d’une course savamment orchestrée. Il fallait s’accrocher, en effet, pour intégrer l’échappée qui ne s’est formée qu’après 21 km de course. Il fallait y croire, aussi, notamment dans l’ascension de la dernière difficulté du jour - le Puerto de Monserrat (2e cat) - alors qu'un orage venait d'éclater. Jesus Herrada, vainqueur de l'étape il y a deux jours, s'est sacrifié pour accélérer le tempo afin de pousser le groupe d’échappés à conserver l'écart et, ainsi, permettre à Nicolas Edet de prendre le maillot rouge de leader.
"Un signe du destin"
Nicolas Edet, congratulé par Jesus Herrada puis par le staff de l'équipe pouvait exulter. Ce moment-là salue aussi la détermination d’un coureur toujours constant qui a su se relever. En juillet dernier, alors qu’il avait réalisé un bon début de Tour de France, un foutu virus l’avait obligé à abandonner. Cette déception, il en parle désormais au passé comme «
un signe du destin».
Le soir de son abandon à l'issue de l'étape de la Planche des Belles Filles, Nicolas Edet confiait déjà : «
je vais tout faire pour revenir vite. Et puis il y a la Vuelta que j’aime particulièrement». En 2013, il l’avait achevé le Tour d'Espagne avec le maillot de meilleur grimpeur. Six ans plus tard, il est donc devenu leader du général et peut savourer : il est le 26e Français de l'histoire à enfiler "la Roja".
RÉACTIONS
Nicolas EDET, leader du général : «
C’est une joie énorme, une grande fierté ! Un maillot de leader sur un grand Tour, normalement ce sont les champions qui le portent ! Moi, je ne suis pas un champion, je suis seulement un bon coureur. Devenir le leader d’une course de trois semaines, c’est quelque chose de grand ! En suivant le coup dans l’échappée, j’avais forcément cette idée dans un coin de la tête.
À 30 km de l’arrivée, il y a eu un orage et l’écart s’est creusé à nouveau et là, je me suis dit qu’on avait une occasion rêvée. Après l’abandon au Tour de France, il y avait beaucoup de déception. J’ai pris le temps de me ressourcer et j’avais envie de revenir sur la Vuelta. C’était le destin ! Demain, je vais donner le maximum pour défendre le maillot, même si je sais que ce sera dur. Mais avant, on va savourer ! »
Christian Guiberteau, directeur sportif : «
Après la victoire d’étape de Jésus (Herrada), on pensait tous, dans un coin de notre tête, à ce maillot de leader. On savait que c’était accessible avec Jesus ou Nico. Nos coureurs sont acteurs et partie prenante de cette Vuelta et ils ont multiplié les initiatives ces derniers jours. C’est une très belle récompense ! Nico (Edet) a su sentir le bon coup pour intégrer l’échappée. Demain, on donnera tout pour l'honorer. Nicolas a d'ores et déjà marqué de son empreinte l'histoire de la Vuelta."