Publié le : 04/08/2019
Victimes d’une lourde chute, hier lors de la 1ère étape du Tour de Pologne, Luis Angel Maté et Filippo Fortin ont été transférés dans un hôpital de Varsovie dans la soirée. Ils évoquent les circonstances de ce coup du sort et promettent de revenir vite à la compétition.
Samedi, à 20 kilomètres de l’arrivée de la 1ère étape du Tour de Pologne, la course se tend, à plus de 55 km/h. Chez Cofidis, l’Espagnol Luis Angel Matés’emploie pour ramener l’Italien Filippo Fortin dans les premières positions afin de disputer le sprint. Dans un faux plat descendant, Luis Angel bloque sa roue dans un trou, à proximité du trottoir. Il chute et embarque avec lui son coéquipier qui tombe contre une barrière métallique.
L’Espagnol est ouvert à la tête alors que l’Italien, lui, souffre d’un pneumothorax et de quatre côtes cassées. Rapidement pris en charge par l’ambulance mobilisée par la course, ils sont transportés dans un hôpital de Cracovie. Accompagnés dans l’ambulance par l’un des directeurs sportifs de l’équipe, Roberto Damiani, ils sont rapidement rejoints par le docteur de Cofidis, Stéphane Desbuisson qui assiste l’équipe médicale pour les premiers soins.
« On va tout faire pour remonter vite sur un vélo »
Alors que Fortin passe une radio, Luis Angel se fait poser une cinquantaine de points de suture dans la soirée. Les deux hommes sont restés en observation ce dimanche mais ils se voulaient rassurants. «
Même si j’ai toujours des difficultés à respirer, je me sens bien mieux qu’hier», assure le sprinteur.
«
Nous avons la chance d’être soutenu par toute l’équipe et par tous ceux qui nous suivent,poursuit le grimpeur.
On va tout faire pour se guérir rapidement, remonter vite sur un vélo et revenir vite en compétition». L’équipe Cofidis tient à apporter à nouveau tout son soutien à ses deux coureurs et à les saluer pour leur courage.
Concernant le sportif, cette seconde étape, très roulante, s’est achevée au sprint après une échappée de deux coureurs qui n’a jamais compté plus de 2 minutes d’avance. «
L’essentiel, c’était d’être très vigilant au risque de chute, notamment sur le circuit final qui était très étroit», estime Christian Guiberteau, directeur sportif.
Les coureurs Cofidis ont fait preuve de sang-froid et ont passé cette étape sans encombre. Si la journée de demain devrait être relativement similaire, la route commencera à s’élever dès mardi. De quoi aiguiser l’appétit des coureurs de la formation nordiste.
Luis Angel MATÉ : «
En fin d’étape, je m’évertuais à remonter Pippo (Filippo Fortin) afin de lui permettre de disputer le sprint. Il y avait un trou sur la route, à la sortie d’un virage, et je ne l’ai pas vu. Même si je n’ai jamais perdu connaissance, la chute a été brutale. Heureusement que Stéphane (Desbuisson, le médecin de l’équipe) et Roberto (Damiani, directeur sportif) sont restés avec nous dans la soirée pour nous soutenir. Merci également aux fans qui savent nous soutenir dans les bons comme les mauvais moments. J’ai hâte de remonter sur un vélo et de reprendre la compétition : ce sera le plus beau des cadeaux que je pourrais leur faire.»
Filippo FORTIN :
« Bien sûr, ce n’est pas le meilleur moral que j’ai pu avoir dans ma vie. Mais, même si j’ai encore du mal à respirer, je me sens un peu mieux aujourd’hui (ce dimanche) qu’hier. La chute de Luis Angel s’est déroulée à une telle vitesse qu’il m’était impossible de réagir. Je vais sans doute avoir besoin de trois semaines d’immobilisation avant de reprendre la course. Heureusement que Roberto et Stéphane ont réagi vite afin que notre prise en charge soit adaptée. Pour l’équipe, ma famille et mes proches, j’ai hâte de pouvoir prendre part à une course à nouveau.»
Roberto DAMIANI, directeur sportif : «
Dès que nous sommes arrivés à la hauteur de Luis Angel et de Filippo, c’était très dur. Il fallait garder son sang-froid et ne pas perdre de temps. Ce sont des moments tellement durs à vivre que je tenais à être avec eux dans l’ambulance. Ensuite, les équipes médicales et les organisateurs ont su réagir de façon optimum avec un très grand professionnalisme. Notre docteur était également là pour superviser : ce sont des moments où la cohésion de l’équipe est primordiale afin de réagir de la bonne des manières. Luis Angel et Pippo pensaient déjà à leur retour sur le vélo samedi soir. Et nous seront bien entendu à leurs côtés jusqu'à ce qu'ils reprennent la compétition.»