TOUR DE FRANCE - ÉTAPE 12 ION IZAGIRRE ENTRE DANS LA LÉGENDE

Il y a des émotions qui font chavirer les cœurs, la sensation que ces forçats du bitume peuvent offrir un peu plus que du sport et du dépassement de soi. C'est ce qu'a démontré Ion Izagirre cet après-midi, sommet d'intensité à faire craquer les coeurs. Il a suffit d'un numéro de soliste, d'une attaque et de la certitude que rien n'était impossible. 

Ion rêvait d’avoir des ailes chez lui au Pays Basque et il enchante le Tour de France à sa manière, en ayant rien lâché, tout donné et conservé ce sourire qu’on lui connaît tant. Ion Izagirre est de la trempe de ces coureurs qui savent faire gagner une équipe. Il avait connu cette joie-là, déjà, en 2016 sur les routes de la Grande Boucle. Il était venu chez Cofidis offrir son expérience et son enthousiasme avant de s'offrir ce jeudi l'une des étapes les plus débridées de ce Tour. 

Toute l’équipe Cofidis s’est donnée   

Au départ de Roanne, il était écrit que l’étape du jour allait être particulièrement disputée, harassante et de très haute volée. Les premiers kilomètres donnaient raison aux prédictions avec des attaques de toute part et une échappée qui a mis beaucoup de temps à se former. Dans la grande bataille en début d’étape, Axel Zingle, Victor Lafay, Ion Izagirre (à plusieurs reprises) et Guillaume Martin ont tenté leur chance.  Il a fallu attendre la mi-course pour que la bonne échappée puisse prendre forme. Au sein de ce groupe de 15 coureurs, deux représentants Cofidis y faisaient partie : Ion Izagirre et Guillaume Martin. 

La formation nordiste était ainsi une des trois équipes à avoir deux coureurs dans cette échappée et elle ne s’est pas arrêtée là et pour cause. À 30 kilomètres de l’arrivée,Ion a porté une attaque. Le coureur, qui avait vibré lors du départ « à domicile » au Pays-Basque et qui n’avait pas pu mettre à profit toutes ses capacités s’est offert un numéro de soliste incroyable. Derrière, Guillaume Martin s’est chargé de désorganiser le groupe des poursuivants. 

Et progressivement, Ion a creusé l’écart avant de conclure de la meilleure des manières. Lui qui avait déjà connu la victoire sur la route du Tour en 2016 a donc vécu sa plus belle victoire, la plus prestigieuse, la plus éclatante aussi. Comme en 2009, Cofidis signe une 2e victoire sur le Tour de France. Comme en 2009, la formation nordiste peut s'offrir les plus belles des émotions. 

ILS ONT DIT 

Ion Izaguirre :

« C’est une émotion très spéciale. Débuter ce Tour de France chez nous au Pays-Basque nous a donné un surplus de motivation, tout comme la victoire de Victor Lafay. Ça a donné envie de se battre, de tout donner. Je me suis battu pour être dans les roues des échappées et après j’ai tenté ma chance, j’ai attaqué et je n’ai plus rien lâché. J’ai 34 ans, je sais que l’expérience est très précieuse. Maintenant, on va faire la fête ! »  

Guillaume Martin : «

À la fin on est content mais c’était une étape super dur du début jusqu’à la fin. À l’avant, on a fini avec l’énergie qu’il nous restait. À la fin, ce sont des émotions tellement agréables. On a réalisé une très belle course d’équipe, on s’est tous beaucoup donné. La victoire appelle la victoire, ce sont des cercles vertueux donc on va tout faire pour ajouter un nouveau succès d’ici Paris ».

Cédric Vasseur, manager général : «

Quelle journée, quel Tour de France ! On avait bien débuté sur les terres de Ion. Aujourd’hui, on a bien joué le coup avec Ion et Guillaume durant l’étape. Ion a été époustouflant, c’est un numéro exceptionnel.. Les deux premières années en UCI World Tour n’ont pas toujours été faciles. On sait que le niveau est extrêmement relevé au Tour de France mais je suis fier et ému de l’équipe. On récolte le fruit de notre travail réalisé par nos coureurs, le staff, nos partenaires et tous les collaborateurs de Cofidis.