Publié le : 09/07/2023
Enfin, les coureurs vont pouvoir souffler ce lundi, après 9 jours à haute intensité. Après une ultime décharge d’effort jusqu’au sommet du Puy-de-Dôme, Cofidis peut se targuer d’être la seule équipe à compter un vainqueur français et à avoir son effectif complet. De quoi aborder la suite du Tour avec gourmandise et enthousiasme.
La première semaine du Tour de France s’est donc achevée ce dimanche, en haut du Puy-de-Dôme dans la fournaise et la furia d’une foule plus massive que jamais. 9 étapes se sont déroulées et la Grande Boucle est décidément fidèle à ce qu’elle est : un concentré de tout, d’émotions, de vie, de dépassement de soi et de souffrance aussi, qu’on peine à se dire que l’on était tous à Bilbao il y a neuf jours.
Le chef d’œuvre de Victor Lafay
Chez Cofidis, tout a basculé dès le deuxième jour dans une douce euphorie. La victoire de Victor Lafay a tout changé parce qu’elle a marqué l’histoire, parce qu’elle signe la fin d’une longue attente et qu’elle permet à toute l’équipe d’aborder la plus grande course du monde avec un peu moins de pression, ce qui est un cadeau en soit. La popularité naissante et les marques d’affection envers Victor et envers toute l’équipe ont rythmé ce début de Tour de France.
La grande forme du Coq
Surtout, son succès a offert un regain d’enthousiasme et l’impression que rien n’était impossible. Aidé par Axel Zingle et Alexis Renard, Bryan Coquard a surfé sur l’occasion, profiter d’une forme physique exceptionnelle pour se mêler à la bataille lors des sprints finales. Le « Coq » termine toujours placé : 10e à Bayonne, 4e sur le circuit de Nogaro, 6e à Limoges. Et il a surtout la motivation pour se battre encore, surtout lors des rares occasions où les sprinteurs pourront encore s’illustrer d’ici les Champs-Élysées.
De son côté, Guillaume Martin espère lui aussi jouer sa carte avant l’arrivée. Certes, le Normand reconnaît qu’il devra aborder la course différemment, lui qui n’est pas parvenu à tenir le rythme en tête de course. « Ça va m’obliger à changer mes plans », confiait-il avec lucidité. Tous les coureurs vont donc pouvoir profiter de la dernière journée de repos. Une aubaine pour Axel Zingle : malade depuis trois jours, il a tenu bon pour pouvoir continuer l’aventure. Entraînement, massage, temps libre… L’occasion de bien se reposer avant d’aborder la deuxième semaine de ce Tour et espérer, à nouveau, vivre de belles et chaudes émotions.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
« C’était vraiment une journée difficile. J’ai explosé, j’étais déjà en sursis sur le replat. J’avais pourtant de bonnes sensations toute la journée mais plus du tout dans les derniers kilomètres. Je n’ai pas été très exposé à la chaleur cette saison et ça a peut être joué. Ça fait quelques jours que je ne me sens pas très bien. J’ai perdu beaucoup de temps et ça va m’obliger à changer les plans pour la suite de la course. On va voir comment mon état de forme évolue et voir ce que je peux tenter d’ici la fin. »
Axel Zingle :
« Vu l’état dans lequel j’étais hier, je pensais vraiment que le Tour de France allait s’arrêter pour moi. Aujourd’hui, j’ai réussi à m’accrocher jusqu’au Puy-de-Dôme.
Là, j’ai la journée de repos pour me refaire la santé. Pendant cette première semaine, je suis un peu passé par toutes les émotions. Je suis tombé malade dans les Pyrénées et ça fait trois jours que j’ai vraiment souffert. L’aventure continue et c’est tant mieux ! »
Bingen Fernandez, directeur sportif :
« Nous avons réalisé un très bon début de Tour. La victoire de Victor à San Sebastian a bien entendu marqué les esprits et lancé une très beller dynamique au sein de l’équipe. Bryan a démontré qu’il fallait compter sur lui lors des sprints en signant à chaque fois de belles places d’honneur. Les acquis de cette semaine nous pousse à aborder la suite avec enthousiasme. Il y aura davantage d’étapes propices aux échappées et on fera de notre mieux pour y être représentés et tenter notre chance. Place désormais à la journée de repos qui va faire du bien aux organismes avant de retrouver la compétition dès mardi ! »