Publié le : 06/07/2023
La seconde étape pyrénéenne a été particulièrement disputée. Constant dans l’effort, Guillaume Martin en a profité pour se rapprocher du « top 15 » au classement général. Bryan Coquard, lui, a pris des points précieux au sprint intermédiaire. Il sera particulièrement attendu dès demain pour le sprint massif à Bordeaux.
Le diptyque pyrénéen s’est donc achevé ce jeudi dans une ambiance comme seul le Tour de France est capable de susciter. Pour les suiveurs et les coureurs habitués aux bords des routes clairsemées pendant l’année, ici tout est différent car la foule est partout, joyeuse, déterminée et prompte à applaudir et à encourager le peloton. Des kilomètres de sourires, d’efforts et d’émotions tout au long du parcours du jour, en altitude, avec trois cols à gravir.
Coquard, la belle opération
Dès le km 0, les attaques se sont multipliées. Comme hier, Bryan Coquard a senti le coup et le sprinteur français s’est employé pour aider l’échappée à se former. Il a été rejoint dans son entreprise par Anthony Pérez qui s’échappait pour la première fois depuis le départ de la Grande Boucle. Il en a l’habitude : le Toulousain avait, l’an dernier, parcouru 160 km entre Dunkerque et Calais puis 152 km sur les contreforts de l’Alpe d’Huez.
Bryan Coquard, lui, en profitait pour s’adjuger les 20 points du sprint intermédiaire. Il se rapproche donc à 46 points du maillot vert, Jasper Philipsen. Surtout, le « Coq » montre qu’il est dans une forme éclatante et on ne peut que s’en réjouir avant l’arrivée à Bordeaux, demain soir, puis à Limoges samedi, où il a rendez-vous avec son histoire (il avait été battu sur le fil par Marcel Kittel en 2016).
Martin, la remontée continue
Mais aujourd’hui, après ce sprint intermédiaire, il restait trois « gros morceaux » : le col d’Aspin, le Tourmalet et l’arrivée à Cauterets-Cambraque. À l’issue de l’explication de géants entre les favoris, Guillaume Martin a tenu le rythme. En terminant 21e de l’étape, le Normand se rapproche du « top 15 » lui qui pointe désormais à la 17e place, à 7 min et 8 sec.
Il faudra bien récupérer et panser les plaies de ces deux journées harassantes. Demain, ce sont les sprinteurs qui seront à l’honneur avec une arrivée à Bordeaux. Les résultats prometteurs de Bryan Coquard dans cet exercice, 10e à Bayonne et 4e sur le circuit de Nogaro sont de bons augures pour cette grande explication.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
« Ça a été une étape très difficile à nouveau et on s’y attendait avec l’ascension de ces trois cols mythiques. On savait que les Jumbo-Visma voulaient enfoncer le clou. À la fin, ils n’ont pas été récompensés parce que Tadej Pogacar était plus fort qu’hier.
Pour nous, ça a rendu la course encore plus difficile. Il y a eu un gros écrémage dès l’ascension du Tourmalet. Je me suis accroché dans le groupe principal jusqu’à la montée finale qui a fait du mal à tout le monde. Mes sensations ne sont pas exceptionnelles mais elles étaient correctes. Après mes deux étapes frustrantes en montagne, au Jaizkibel et hier, je suis content d’être dans le jeu et de ne pas être trop décroché au classement général. »