Publié le : 01/07/2023
Les coureurs se sont élancés dans la ferveur basque ce samedi. La dernière bosse, la côte de Pike, a offert un sacré spectacle avec les grands favoris au rendez-vous et un coureur Cofidis dans leurs roues : Victor Lafay. Ce dernier s’est démené et a tenu la cadence avant de terminer à la 6e place. De quoi lancer le Tour de France de la meilleure des manières !
C’est un instant suspendu comme le Tour de France en offre tant. Un moment d’intense ferveur où la chaussée n’est presque plus visible, où les coureurs tentent de se frayer un chemin parmi la masse joyeuse et coloré. Il y avait des airs d’Ardennaises ou même d’étape alpestre à admirer le spectacle offert à Pike, l’ultime difficulté à une dizaine de kilomètres de l’arrivée.
Victor, habitué de ce type d'exercice
Comme attendu, les grands favoris, Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar se sont jaugés, prenant quelques centaines de mètres d’avance sur leurs poursuivants. Et avec eux, un jeune Français concentré, appliqué, déterminé. Victor Lafay a suivi le tempo et les a accompagnés jusqu’au sommet de la difficulté.
Il termine finalement à la 6e place et démontre à nouveau son aisance dans ce type d’exercice. C’est lorsque la route s’élève qu’il s’était imposé à l’issue d’une étape du Giro (en 2021) puis qu’il avait tenu la cadence, déjà, suite à une accélération de Tadej Pogacar à Tirreno-Adriatico (2022).
En attendant impatiemment la suite
Victor Lafay démontre ainsi qu’il a la forme et la motivation pour se mêler aux victoires d’étape. Surtout, il lance avec enthousiasme le Tour de France de la formation Cofidis. L’équipe a su faire preuve de sang-froid et de constance. Ion Izagirre, Anthony Pérez et Guillaume Martin ont ainsi longtemps été aux avant-postes de la course. À noter, d’ailleurs, que le coureur normand termine à seulement 47 secondes du vainqueur de l’étape.
Ce scénario permet en tout cas de rentrer pleinement dans la Grande Boucle avec tout ce qui va avec : l’effervescence au bord des routes, une bataille de chaque instant et une sacrée intensité. La plus grande course cycliste de la saison a belle et bien démarrée.
ILS ONT DIT
Victor Lafay :
« Pouvoir rouler dans le même tempo que Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, c’était vraiment incroyable. J’avais dit à mes coéquipiers que je me sentais vraiment bien aujourd’hui. Quand je suis passé devant, Pogacar a tout de suite pris ma roue et derrière il avait un coéquipier pour profiter de la situation. Dans ces moments-là, il faut parvenir à se faire confiance. Je suis forcément un peu déçu de ne pas avoir disputé la victoire. J’avais une super condition physique et je n’en ai pas forcément profité. Dès que les frères Yates sont passés, j’aurais dû le suivre. C’est dommage que l’arrivée n’était pas en haut de la bosse. En tout cas, je suis en bonne condition donc ça permet d’être optimiste pour la suite ! »
Bingen Fernandez :
"Il s’agissait sans doute de la 1ère étape du Tour de France la plus difficile depuis dix ans. L’absence de pluie, le fait d’avoir de belles routes tout au long de l’étape, il y avait peut-être un peu moins de stress au sein du peloton. Dans la dernière bosse, Victor (Lafay) a été fantastique en suivant la cadence de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Guillaume (Martin) a lui aussi assuré. Demain, la côte de Jaizkibel annonce une sacrée bataille et il sera primordial d’être bien placé. Ce sera une étape en mode "rouleau compresseur" ! »