Publié le : 22/07/2022
Après avoir lutté pendant plusieurs jours pour conserver le maillot à pois de Simon Geschke et à avoir, les coureurs Cofidis, fatigués, ont eu du mal à faire partie des animateurs de la course comme ils l’ont si souvent été. Mais ils ne lâcheront rien jusqu’à l’arrivée dimanche.
Le ciel était bas, ce matin à Castelnau-Magnoac. Sur le Tour de France, on se méfie moins des quelques gouttes que des étapes montagneuses : celle d’aujourd’hui donnait surtout l’impression de retrouver une forme de normalité, avec les sprinteurs attendus en vedette. Finies les Pyrénées et la répétition des efforts engendrés. Chez Cofidis, la lutte pour conserver le maillot à pois a forcément accentué la fatigue après 18 étapes parcourues.
Simon Geschke, lui, avait retrouvé le maillot à pois : s’il n’est plus leader de ce classement, il l’endosse à la place de Jonas Vingegaard, déjà porteur du maillot jaune. Face aux caméras avant de s’élancer, l’Allemand dédramatisait : «
je savais que le challenge allait être particulièrement difficile. On a essayé, on était surmotivé, on a été proche. Un jour tu marques des points sans faire d’effort, un autre tu dois batailler et tu n’y arrives pas… Ça fait partie de ce qu’est le Tour de France, de ce qu’est le sport.»
Toujours aussi solidaires
Sur les routes à la végétation brûlée par le soleil qui menait jusqu’à Cahors (188,3 km), les coureurs Cofidis sont restés dans le peloton. Les organismes avaient déjà trop souffert. Un temps même, ils se sont fait surprendre par une cassure. Mais comme toujours, ils se sont épaulés : Simon Geschke, Anthony Perez et Benjamin Thomas se sont relayés pour revenir dans le peloton. Quelques minutes plus tard, c’est Pierre-Luc Périchon qui tente sa chance à l’avant du peloton cette fois, puis Benjamin Thomas qui finit à 56 secondes de la tête de course.
Demain, place au 2e contre-la-montre de ce Tour de France entre Lacapelle-Marival et Rocamadour. Au programme, un sacré effort de 40,7 km particulièrement éprouvant. Les coureurs pourront ensuite souffler et sourire : ce dimanche, ils pourront célébrer la fin du Tour de France sur les Champs-Élysées.
ILS ONT DIT
Benjamin Thomas :
"Mentalement, je suis vraiment fatigué. Physiquement, ça allait encore mais à 50 bornes de l’arrivée, on prend une relance et on se fait distancer. Forcément c’est dur. Je paie tous les efforts que j’ai fait sur ce Tour de France et j’étais trop fatigué, trop loin pour jouer quelque chose. C’est une occasion manquée et c’est forcément dommage."
Alain Deloeuil, directeur sportif : "Forcément, c’était un peu dur aujourd’hui. Je crois que nos coureurs n’avaient plus de jus. On est en fin de Tour de France, nous avons perdu le maillot à pois hier… Il y a eu un petit relâchement suite à l’étape d’hier. Aujourd’hui, il n’y avait pas la niaque et la grinta pour pouvoir se battre pour la victoire, malgré la bonne volonté de tous. On va essayer encore de bien faire sur les deux étapes qui nous restent et notamment sur les Champs-Élysées."