Publié le : 08/07/2022
Cette première étape de montagne s’est achevée dans la douleur, au sommet de la Super Planche des Belles-Filles. Grâce à sa ténacité, Simon Geschke, à l'initiative de l'échappée du jour, a été distingué par le Prix de la combativité. Guillaume Martin, lui, a fini avec les leaders. Il gagne 5 places au classement général et pointe désormais dans le 'top 15'.
Le Tour de France a retrouvé le soleil ce vendredi et surtout ce qui en fait sa légende : la montagne. Les Vosges sont les premiers massifs de cette Grande Boucle et l’ambiance y est forcément particulière. Alors que les coureurs ont quitté Tomblaine en milieu de journée, les spectateurs étaient nombreux à se rendre au bord de la route des deux premiers cols à gravir (ceux de la Grosse Pierre et des Croix) avant l’ascension de la Super Planche des Belles Filles.
Simon Geschke a tout donné
Pour l’équipe Cofidis, la journée était l’occasion de s’illustrer, de démontrer la motivation de l’effectif. Simon Geschke s’y est attelé avec talent. L’Allemand faisait en effet partie des premiers à attaquer en début d’étape. Une persévérance qui a fini par payer : après plusieurs kilomètres seul à l’avant du peloton, il a été rejoint par neuf autres coureurs. Ce groupe de costauds a réussi à maintenir une avance autour des 2 minutes lors des deux ascensions du jour.
Puis est venue la Planche des Belles Filles, ces 17,3 km d’ascension et son final de haute volée. Simon, auteur déjà d’un sacré numéro, finit par céder du terrain sur l’autre rescapé de l’échappée, Lennard Kamna. Il est repris par le groupe maillot jaune à 3 km de l’arrivée. Mais sa persévérance à l'avant de la course a été récompensée : il obtient le Prix de la combativité, le second pour Cofidis après celui obtenu par Anthony Perez lors de la 4e étape.
Au sein de ce groupe, Guillaume Martin est présent, gérant son effort. Plus les portions sont raides, plus la tension est palpable et plus la difficulté de tenir est grande. Le Normand franchit finalement la ligne à la 13e place, à 45 sec de Tadej Pogacar. Au classement général, Guillaume gagne 5 places et se hisse au 15e rang (à 2 min 58 sec). De quoi s’affirmer encore un peu plus comme un des hommes forts de ce début de Tour de France.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
"Mes sensations étaient vraiment bonnes. La dernière montée était sèche, piégeuse et, même si ce n’est pas mon exercice de prédilection, j’ai eu des bonnes sensations toute la journée, jusqu’au bout. Sur le sable et les graviers, ce n’est pas possible de se mettre en danseuse. Mais ce résultat est encourageant pour la suite. Les écarts restent faibles et j’espère que ma condition sera toujours aussi bonne, voire meilleure."
Simon Geschke :
"Au début, j’ai eu de la chance d’aller dans l’échappée. C’était un peu la loterie. Ça m’a coûté un peu d’énergie mais quand j’ai vu que neuf coureurs allaient me rejoindre, j’ai tenu bon. Ensuite, on savait que Lennard Kamna était fort et surtout qu’UAE voulait contrôler la course. J’ai pris les points des deux cols puis je me suis battu pour être le plus combatif. Le Tour de France est tellement dur qu’il faut réussir à prendre ce qu’on peut. C’était la 2e fois que j’allais sur le podium depuis ma victoire en 2016 et forcément, c’est un moment fort. Le classement de la montagne pourrait également devenir un objectif. Mais je vais surtout m’attacher à bien récupérer pour l’étape de demain."
Alain Deloeuil, directeur sportif :
"Certes, nous n’avons pas gagné l’étape mais on savait dès le départ qu’UAE voulait contrôler et que Pogacar espérait gagner. C’était difficile d’aller au bout mais Simon n’était pas loin. Il est le plus combatif de l’étape et c’est bien mérité. De son côté, Guillaume a réussi à gagner des places au classement général. Je pense que c’est de bon augure pour la suite. Nous gardons toujours le même fil rouge : avoir l’intention de gagner une étape en se montrant offensif et c’est ce qu’on a essayé de faire aujourd’hui."