Publié le : 06/07/2022
Les coureurs Cofidis ont puisé dans leurs ressources pour aller au bout de cette étape particulièrement éprouvante. Épaulé par Benjamin Thomas, Max Walscheid, victime d’une chute au début d’étape, a pris la 12e place. Au classement général, Benjamin Thomas (38e) et Guillaume Martin (39e) restent à un peu plus de 2 minutes du leader, Wout Van Aert.
Le premier grand temps fort de ce Tour de France a donc eu lieu ce mercredi, entre Lille et Arenberg (157 km), dans un nuage de poussière surplombant les fameux secteurs pavés. La tension était palpable à chaque instant, de la descente du bus en fin de matinée jusqu’à la ligne d’arrivée et la franchir est un exploit en soi, tant il a fallu résister à tout. Derrière les visages marqués par la poussière et la fatigue, il restait les sourires, témoins de la délivrance après une telle bataille.
Jusqu’au bout, Thomas a soutenu Walscheid
Rouler sur les pavés, ressentir les vibrations qui sont induites, éviter les crevaisons et les chutes, accepter que la vision soit bouchée à quelques mètres… Les coureurs s’en remettaient donc à l’incertitude de ces sentiers et de leurs lots d’incertitude. Chez Cofidis, une logistique particulièrement conséquente avait été mise en place afin d’être le plus réactif possible en cas d’imprévus ou de pépins sur la route.
Dans les premiers kilomètres de course, les coureurs Cofidis se sont montrés un temps à l’avant, cherchant à placer l’un des leurs dans l’échappée. Après une vingtaine de kilomètres, première mésaventure. Max Walscheid s’est fait surprendre et a chuté à cause d’un problème mécanique. Grâce à l’une des voitures de directeur sportif, il a pu rapidement prendre un nouveau vélo et retrouver sa place dans le peloton. Un sacré coup dur pour l’Allemand, 12e de Paris-Roubaix en 2021.
Pourtant, aux côtés de Benjamin Thomas, il a tenu bon et, progressivement, est revenu aux avant-postes de la course. Il termine à une belle 12e place, épuisé mais avec la certitude d’avoir tout donné. Benjamin Thomas (28e), Guillaume Martin (52e) et Ion Izagirre (72e) finissent dans le premier tiers de l’étape. Surtout, à l’instar de l’ensemble de l’équipe, ils ont démontré leur capacité de résistance et passé sans encombre ce premier grand test. En attendant impatiemment la suite !
ILS ONT DIT
Max Walscheid, 12e :
« C'est très difficile d’expliquer la chute que j’ai eu en début d’étape. Je suis tombé brusquement et il a fallu se relever. Dans le premier secteur pavé, je me suis retrouvé à l’arrière du peloton. Mais Benjamin Thomas m’a aidé et je tiens à l’en remercier vivement. Il s’est battu pour moi jusqu’au bout et il a sauvé ma course. De finir à l’avant, à la 12e place, c’est vraiment une surprise pour moi. Après tout ce qui m’est arrivé, c’est juste incroyable. »
Guillaume Martin : "
Malgré la nervosité du peloton, les pavés, le risque de crevaisons, nous avons réussi à arriver à quatre dans le premier peloton. Pour nous, c’est une bonne journée. Il y a certes le regret de n’avoir eu personne dans l’échappée mais c’est plus facile de le dire après. À titre personnel, je suis satisfait de ma journée. J'ai réussi à m'accrocher et à prendre les risques qu'il fallait. Physiquement, c'est une journée qui va laisser des traces. Il est difficile de décrire réellement comment ça se passe sur les pavés. Entre le bruit du public, les coups de frein, la poussière, on a l’impression de partir à l’abordage. Il faut un peu de folie pour s’élancer là-dedans. Et on ne peut pas cacher que parfois, ça fait peur."
Benjamin Thomas :
« Ça a été le chaos du début à la fin. Nous avions pour plan de mettre Max dans l’échappée mais il est tombé après une dizaine de kilomètres. Ensuite, on s’est retrouvé un peu derrière. J’ai aidé Max au maximum pour qu’on puisse revenir petit à petit sur le premier peloton et essayer d’obtenir une place d’honneur. C’est un peu un travail de l’ombre, il ne faut jamais rien lâcher… Je suis content de la 12e place de Max et du fait que Guillaume soit arrivé également sans encombre. C’était une première pour moi sur les pavés et je me suis bien amusé. La condition est bonne et ça permet d’aborder avec confiance les prochaines étapes. »
Alain Deloeuil, directeur sportif :
« Cette étape pouvait vraiment faire des dégâts et ça a été le cas. De notre côté, on a eu des sueurs froides avec Max Walscheid qui était désigné comme notre coureur protégé pour l’étape. Mais il est tombé au début et a été obligé à redoubler d’efforts pour revenir sur le peloton. Notre bilan est positif parce que Benjamin, Guillaume et Ion ont limité la casse. Sur ce type d’étape, comme à Paris-Roubaix, il fallait avoir de la chance. Nous, on en a eu un peu et on peut s’en réjouir. »