Publié le : 01/07/2022
La Grande Boucle a débuté ce vendredi entre les averses à Copenhague. Les coureurs Cofidis ont réalisé les 13,2 km du contre-la-montre avec application, en évitant les chutes et en gérant leur effort. Benjamin Thomas, qui découvre le Tour, termine meilleur Français (23e). Demain, un autre épisode particulièrement exigeant débute.
Ainsi donc a débuté le Tour de France. Le soleil de la présentation des équipes, mercredi dans les jardins de Tivoli, a laissé la place à la pluie du vendredi, surtout en début d'après-midi. La foule était toujours aussi massive, l’engouement aussi, la foule saluant chaque départ comme l’entrée en scène de rockstars. Et puis, tous ont donc guetté le ciel. Les gouttes ont fini par tomber dès le début de l’après-midi, plus tôt que prévu, bouleversant les enjeux du contre-la-montre. La quinzaine de virages n’avait plus rien à voir avec le "
circuit de MotoGP"que décrivait Benjamin Thomas lors de la reconnaissance.
Thomas et Lafay, histoire d’une première
Premier chez Cofidis à s’élancer, le Tarnais a découvert "la foule incroyable" et les risques aussi, à chaque relance, chaque bande blanche et chaque pavé. L’attention et la concentration devaient être exacerbées, la prise de risque maximisée et les coureurs de la formation nordiste ont veillé à éviter les chutes.
Benjamin Thomas a réussi une belle performance : il termine meilleur Français de l'étape, à la 23e place, à 34 secondes d'Yves Lampaert. Trois coureurs Cofidis terminent également dans les cinquante premiers avec Max Walscheild (30e à 42 sec) et Pierre-Luc Périchon, le dernier de la formation nordiste à s'être élancé (34e à 44 sec). Surtout, aucun coureur de la formation nordiste n'a été victime de chutes et tous peuvent donc aborder la suite avec sérénité.
Demain, le Tour de France débute sa longue itinérance. Au programme : 202,2 km entre Roskilde et Nyborg. Certes, il s’agit d’une étape de plat où les sprinteurs espèrent faire le show à l’arrivée. Mais le risque de bordure semble particulièrement conséquent, surtout sur le fameux pont de 18 km à la fin de l'étape. De quoi jouer avec les nerfs autant qu’avec le scénario et garantir quelques sueurs froides. Une certitude : le Tour de France a bel et bien commencé, avec son lot d’incertitudes quotidiennes au cœur de la fête populaire.
ILS ONT DIT
Benjamin Thomas :
« C’était incroyable, il y avait une foule de dingue. Ça m’a vraiment poussé. Les virages étaient dangereux et je n’ai pas voulu prendre de risques inconsidérés. J’ai essayé de faire mon chrono sans me préoccuper de la puissance et j’ai fais un temps correct. Sur les relances, les bandes blanches et les pavés, ça glissait, il fallait vraiment être attentif.
L’ambiance est belle, le public incroyable. C’est mon premier Tour de France, c’est une découverte. Et il n’y a pas eu un instant où il n’y avait pas de spectateurs. Ça pousse sur chaque coup de pédale et ça motive ! »
Guillaume Martin :
« J'avais tablé sur le fait de partir tôt pour la météo mais je crois que ça a été compliqué pour tout le monde. J'ai vu qu'il y avait eu des chutes pour les premiers concurrents donc je n'ai voulu prendre aucun risque. C'était compliqué d'appuyer avec les nombreux enchainements de virages, avec peu de partie vraiment physique. On voit qu'il y a du monde malgré le temps, c'est vraiment sympa. Je n’entendais pas ce qu'on me disait à l'oreillette tellement il y avait du bruit autour de moi. »
Thierry Marichal, Directeur Sportif : "
L’essentiel, c’est que tout le monde soit arrivé à bon port sans pépin physique. La météo était capricieuse en début de chrono et elle a surpris tout le monde. À l’arrivée, nos coureurs ont réalisé des temps honorables. Désormais, place aux étapes en ligne. Demain, ce sera corsé avec probablement des bordures et beaucoup de nervosité. Il faudra être particulièrement vigilant ! "