Publié le : 29/05/2022
Les coureurs de Cofidis ont achevé le Giro, ce dimanche, à l’issue d’un contre-la-montre à Vérone. Guillaume Martin, qui s’est accroché jusqu’au bout, termine 14e du classement général et meilleur Français. Il faudra attendre un peu plus d’un mois, désormais, pour retrouver la fièvre d’un grand Tour avec la Grande Boucle.
Ce n’est jamais anodin, pour un coureur professionnel, d’aller au bout d’un grand Tour. C’est le résultat d’incroyables efforts, d’un sacré dépassement de soi et d’une belle preuve de résistance. Cofidis fait partie, à l’issue de ce Giro, des six équipes à avoir conservé tous ses coureurs depuis le départ de Budapest.
Six ‘top 10’ pour Consonni
Si le Giro a été particulièrement éprouvant, l’équipe nordiste a flirté plusieurs fois avec la victoire, notamment lors des sprints massifs. Simone Consonni s’est ainsi hissé dans le ‘top 10’ à 6 reprises et a pris la 3e place à Reggio Emilia (11e étape). Davide Cimolai, qui l’a épaulé à multiples reprises dans le final, s’est également distingué à Trévise (7e, 18e étape).
Pour le premier Giro de sa carrière, Guillaume Martin, lui, a eu des résultats en dent de scie. Pourtant, le Normand n’a jamais rien lâché. En 2e semaine, sa 9e place à Naples (8e étape) lui a permis de se hisser dans le ‘top 10’ du classement général pendant 6 étapes. Il s’est également distingué à Cogne (10e, 15e étape), à Lavaronne (9e, 17e étape) puis au sanctuaire de Castelmonte (7e, 19e étape).
Il termine le Giro dans le ‘top 15’ du classement général, à la 14e place, à 28 min 37 du maillot rose, Jai Hindley. Une position que le Normand a conservé à l’issue du contre-la-montre final, disputé ce dimanche dans les rues de Vérone (17,4 km). Tous les coureurs Cofidis se sont attachés à le réaliser avec sérieux et application. Guillaume Martin, lui, a terminé à la 33e place, à 2 min 08 du vainqueur, Matteo Sobrero. Désormais, tous les coureurs vont s’attacher à bien récupérer, à souffler, aussi, après avoir sillonné les routes italiennes. Les chiffres donnent le tournis : en trois semaines, ils viennent en effet de parcourir 3 445,6 km et résister à 50 580 mètres de dénivelé positif.
ILS ONT DIT
Guillaume Martin :
« Je suis content de la manière dont je termine ce Giro avec l'un de mes meilleurs chrono aujourd'hui. Le bilan est décevant malgré tout. Je venais pour faire un très bon classement général et je finis seulement 14e. On apprends aussi de ses échecs, je pense que ma condition physique n’était pas si mauvaise mais j’ai couru un peu à l’envers tout au long du Giro. C’est frustrant et en même temps c’est de l’expérience emmagasinée pour la suite.
C’est une course magnifique dans un pays qui l'est tout autant avec énormément de dénivelé. Dans une course comme celle-ci, je pense qu’il faut rester patient et savoir que les écarts se font en 3e semaine pour ne pas trop dépenser de l’énergie rapidement. »
Cédric Vasseur, Manager Général :
« Nous étions venus au Giro pour viser un 'top 5' au classement général et nous sommes évidemment frustrés de ne pas y être parvenu. Néanmoins nous avons vu de belles choses sur ces 3 semaines avec pour commencer nos 8 coureurs qui ont rallié l'arrivée alors qu'il s'agissait d'un des Giro les plus difficiles de ces dernières années. Nous avons vu également de belles prestations de Guillaume Martin, comme à Naples, et de Simone Consonni qui s'est mêlé à la bataille pour la victoire d'étape lors de nombreux sprints. Nous avons aussi beaucoup appris à courir en équipe autour d'un leader. Quand on aborde un grand tour avec un coureur qui vise un top cinq ça oblige forcément certains coureurs à faire abstraction de leurs ambitions personnelles. Et nous avons vraiment vu une équipe soudée autour de son leader. Ce que je retiens, par-dessus tout, c est que chacun a donné le meilleur de lui-même et son maximum du moment. Désormais, on va s'attacher à récupérer et à analyser tout ce qu'il s est passé sur le Giro avant d'aborder le Tour de France avec de nouvelles ambitions et évidemment celle d’aller chercher des victoires. »