Publié le : 06/07/2021
La route va s’élever à nouveau ce mardi avec une étape de rêve et une double ascension du Mont Ventoux. Sur les pentes du Géant de Provence, « il se passe toujours quelque chose d’inhabituel » explique Guillaume Martin. Le leader de Cofidis et Jesús Herrada seront les cartes maîtresse de Cofidis dans cette 11e étape.
Il faudra attendre encore un peu pour voir des images d’un Tour de France baigné par le soleil de juillet. Le ciel dégagé de Tignes hier lors de la journée de repos, a en effet laissé la place à un ciel menaçant et grisonnant manquant de peu de laisser éclater un orage au-dessus du peloton.
Après une première semaine particulièrement éreintante et une journée bien méritée à se reposer, les coureurs reprenaient donc la route. Finies les Alpes et place à une étape de 190 km entre Albertville et Valence avec un sprint massif attendu qui a bien eu lieu. Dans un final particulièrement nerveux, Christophe Laporte n’est pas parvenu à disputer le sprint et termine 14e.
Le Géant de Provence à deux reprises
Demain, la journée s’annonce à nouveau éreintante avec 198,9 km entre Sorgues et Malaucène, avec le grand retour du Mont Ventoux sur la route du Tour de France. Le Géant de Provence, qui n’avait plus fait partie du parcours depuis cinq ans, sera franchi à deux reprises par Sault et par Bédoin avant une arrivée en descente.
Jesús Herrada, qui s’était imposé au Mont Ventoux Dénivelé Challenge en 2019 après un mano-à-mano avec Romain Bardet, fera tout pour s’illustrer. Ce sera aussi le cas pour Guillaume Martin, le leader de la formation Cofidis qui a les mots justes pour le décrire : « sur cette montée, il se passe toujours quelque chose d’inhabituel. »
ILS ONT DIT
Christophe LAPORTE : «
Il n’y a pas grand-chose à dire à l’issue de cette étape. Dans le final, je n’ai pas réussi à bien me placer pour pouvoir sprinter. Il y avait un peu de vent de face, ça faisait beaucoup de vagues et je n’ai pas été en capacité de prendre la bonne vague pour sprinter, ce qui m’a empêché de viser une belle place. »
Guillaume MARTIN, à propos de l'étape du jour : «
Ça a été une journée où j’ai essayé de m’économiser au maximum. Après, c’était quand même nerveux dans le final, il y avait des risques de bordures. J’ai été vigilant et pas pris à défaut. Au bout du compte, j’ai passé une bonne étape en attendant la journée de demain qui correspond beaucoup plus à mes caractéristiques. Ce n’est peut-être pas l’étape où je vais aller dans l’échappée mais je vais essayer de faire une bonne montée aux côtés des leaders du général. »
Guillaume MARTIN, à propos de l'étape de demain : «
C’est l’une des étapes reines de ce Tour, même si j’ai toujours le sentiment que des arrivées au sommet ont un peu plus prestigieuse que des étapes qui s’achèvent après une descente. Après, ce n’est pas non plus de la haute montagne comme dimanche dernier. Le Mont Ventoux, c’est hors catégorie, c’est vraiment à part. La première fois que je l’ai gravi, j’ai été marqué par la difficulté de la pente sur le versant par Bédouin qui est raide et très longtemps. Il y a tellement de choses qui peuvent rendre cette ascension particulière et c’est un fait : il se passe toujours quelque chose d’inhabituel dans cette montée. »
Bingen FERNANDEZ, directeur sportif : «
Nous avons tenté notre chance avec Christophe et je pense qu’il s’est malheureusement fait un peu enfermer sur la fin. Il était dans la roue de Cavendish mais il n’a pas pu faire le sprint comme il voulait. Et avec un Cavendish à ce niveau, c’était difficile. Demain, c’est une étape mythique avec 4 600 mètres de dénivelé. Et on va voir qui aura le mieux récupéré du week-end dernier. »