Publié le : 10/03/2021
Quelle journée pour l’équipe Cofidis ! Au cours d’une étape marquée par sept ascensions et un dénivelé positif de 3 550 mètres, Anthony Perez a pris la tête du classement de meilleur grimpeur. Guillaume Martin, lui, a démontré un état de forme éclatant en terminant 3e derrière Primoz Rogliz et Maximilian Schachmann.
Le plan a été exécuté à la lettre. Il fallait écouter les mots des deux directeurs sportifs, Alain Deloeuil et Jean-Luc Jonrond ce matin à Chalon-sur-Saône lors du briefing avant le départ. «
Antho (Perez), si tu peux aller dans un coup, vas-y, explique Alain Deloeuil.
Guillaume (Martin) et Simon (Geschke), tentez de rester jusqu’au bout dans la roue des leaders». Message reçu 5 sur 5.
Anthony Perez, l'échappée belle
Après 3 kilomètres parcourus, Anthony Perez intègre l’échappée du jour en compagnie de cinq autres coureurs. Les hommes de tête comptent jusqu’à 4 minutes d’avance sur le peloton. Dans un bon état de forme, le Toulousain passe en tête des cinq premières difficultés de la journée. Au classement de la montagne, il accumule les points (29 au total) et finit par en prendre la tête.
Guillaume Martin, démonstration de force
Lors des deux dernières ascensions, sous l’impulsion des favoris, le peloton de tête se réduit grandement. Mais dans le sillage du futur vainqueur d’étape, Primoz Roglic, on aperçoit Guillaume Martin, longtemps protégé par Simon Geschke. Le coureur normand va au bout de son effort et il est récompensé à l’arrivée.
Il termine en effet 3e à 12 secondes de Primoz Roglic et dans le même temps que le vainqueur de Paris-Nice l’an dernier, Maximilian Schachmann. Il s’agit de son meilleur résultat dans ce début de saison alors qu’il n’avait plus connu le podium d'une épreuve UCI World Tour depuis sa 2e place à Sabinanigo lors de la 5e étape de la Vuelta. Guillaume Martin en profite pour prendre la 15e place du général de Paris-Nice, à 1 min 31 sec du leader slovène.
Anthony Perez, lui, savoure et endosse le maillot à pois de meilleur grimpeur. L’histoire est belle et a valeur de revanche, huit mois après le dernier Tour de France où une chute ne lui avait pas permis de revêtir ce maillot distinctif.
Il avait ensuite mis un terme à sa saison avant de batailler pour revenir à son meilleur état de forme. Papa depuis décembre, il abordait cette saison avec un enthousiasme débordant et il en est récompensé, ce mercredi, sur les routes ensoleillées de Paris-Nice. Pourvu que ça dure !
ILS ONT DIT...
Guillaume MARTIN (3e de l’étape) : «
C’était une bonne journée avec ce premier podium de l’année à l’issue d’une course très relevée. C’était la première explication de ce Paris-Nice sur un terrain montagneux et j’ai su répondre présent. Toute l’équipe – coéquipiers, mécaniciens - a fait un super travail pour me protéger, chacun quand il le fallait. Dans le final, Simon (Geschke) était encore là pour m’épauler. Après, il n’y avait pas grand-chose à faire face à un Primoz Roglic, une nouvelle fois impérial. Mais je n’oublie pas que je suis encore en phase de reprise. Il y a un mois, si on m’avait dit que je pouvais jouer un podium sur la première arrivée en bosse de Paris-Nice, je n’y aurais pas forcément cru. Ça laisse de belles perspectives pour ce week-end et pour Anthony Perez qui a endossé le maillot à pois. »
Anthony Perez (maillot à pois) : «
Lors du briefing, les directeurs sportifs m’ont dit que j’étais libre d’aller dans l’échappée. Ce n’est jamais facile d’y parvenir et j’ai eu de la réussite en suivant Julien Bernard. Nous avions un bon groupe, on s’est bien entendu. Dès le début, je voulais marquer des points parce que je ne pensais pas que l’échappée serait allée aussi loin. Ce maillot, il est symbolique, ce n’est pas comme au Tour de France. Je sais que j’ai encore du travail pour revenir au meilleur niveau mais je suis sur la bonne voie ! Depuis le début de ce Paris-Nice, Christophe (Laporte) a fait de bons résultats et ça nous a motivé à aller de l’avant. Avec Guillaume (Martin), on fera tout pour continuer sur cette bonne dynamique. »