Publié le : 27/08/2019
Au lendemain d’une étape mouvementée, celle du jour s’est achevée au sprint. Damien Touzé y a pris part et termine 12e. À 23 ans, le Normand dispute avec enthousiasme le premier grand Tour de sa carrière. Il raconte.
Le visage concentré, les traits tendus, le regard affûté. Avant chacune des étapes, Damien Touzé se conditionne. À 23 ans, le Français ne néglige aucun détail et pour cause : il dispute le premier grand Tour de sa carrière. Une aubaine qui se savoure d’abord comme une récompense après de nombreux résultats prometteurs ces derniers mois : 3e des championnats de France, 2e de la Polynormande et 2 « top 10 » au Tour de Wallonie.
"Une belle découverte"
«
J’ai déjà eu l’occasion de faire les classiques mais un grand Tour, c’est particulier pour l’ambiance, l’engouement, confie Damien Touzé.
Pour moi, c’est une belle découverte. Ce qui est agréable, c’est que l’équipe ne me met pas de pression. Je me concentre sur mon rôle d’équipier en faisant tout pour aider mes leaders».
Ce lundi, il fallait rester très vigilant notamment à cause d'une bosse à 38 km de l'arrivée, qui a contribué à augmenter le tempo de la course. Les coureurs Cofidis, qui se sont un temps portés à l'avant du peloton, ont su se préserver et éviter les pièges. En fin d'étape, Damien, bien placé, s'est mêlé à la bagarre pour le sprint. Il termine 12e derrière les meilleurs spécialistes de l'exercice.
LEUR PREMIER GRAND TOUR
Stéphane ROSSETTO (la Vuelta en 2015) : «
Quand on participe à son premier grand Tour, tout est plus grand : l’organisation de la course, la « start list », la mise en place de l’équipe… Lors de ma première Vuelta, j’avais essayé de m’accrocher au général dans le « top 20 » donc je n’avais pas subi. C’était une très bonne expérience qui m’a beaucoup servi, autant sur le plan mental que sur le plan physique. Participer à un grand Tour, ça fait forcément passer un cap. »
Jesper HANSEN (la Vuelta en 2015) : «
Un premier grand Tour, c’est forcément très spécial. Moi, je n’avais jamais fait des courses plus longues qu’une semaine avant cette Vuelta en 2015. Au début de la 2e semaine, il faut savoir gérer l'accumulation de la fatigue. Tout est plus grand, plus dur mais ça reste un très bon souvenir. Damien (Touzé) est un coureur qui est solide. Il doit se rappeler constamment que ça dure plus d’une semaine et qu’il faut savoir se ménager parfois physiquement pour tenir et prendre les étapes jour après jour.»
L'ÉTAPE DU JOUR VU PAR...
… Damien TOUZÉ (12e) : «
Dans le grimpeur, on a tout fait pour bien placé Jesus (Herrada). Après ça roulait très fort dans le final et ça a pas mal frotté : les équipes de sprinteurs ont tout fait pour que Gaviria ne puisse pas revenir sur le peloton. Moi, je me suis retrouvé bien placé et c’était une bonne occasion de prendre part au sprint.»
… Thierry MARICHAL, directeur sportif : «
Il s’agit typiquement du genre d’étapes qui sont piégeuses avec une arrivée en centre-ville. Le peloton est nerveux parce que tout le monde veut être placé et ne pas perdre de temps. Nous voulions passer l’étape sans encombre et tout s’est très bien passé pour l’équipe. »