Une superbe 2e place de Christophe Laporte au goût amer

Anthony Perez s’est mis à la planche le premier pour permettre au peloton de recoller à l’échappée puis tous les gars de la formation nordiste ont travaillé pour placer leur leader dans une position idéale à 500 mètres de la ligne. Christophe Laporte s’est mis dans la roue de son adversaire numéro 1 Arnaud Démare sans pouvoir le déborder à 50 mètres de la ligne en raison d’un écart intempestif. Une superbe 2e place qui a laissé un goût amer au principal intéressé mais aussi à sa direction sportive et à ses coéquipiers toujours prêts à lui faciliter la tâche.

Manger général de Cofidis Solutions Crédits, Cédric Vasseur, tout en relevant la bonne forme de son protégé, s’est chargé de relever l’inégalité de traitement réservée aux différents sprinters du peloton. «Christophe Laporte est déçu et je peux le comprendre car il a raté une victoire sur le Tour de France alors qu’il est en bonne condition après deux étapes dans les Pyrénées. Il ne fait aucun doute qu’Arnaud dévie sa trajectoire dans le final. Je ne fais pas partie du collège des commissaires mais on nous a déclassé Nacer Bouhanni pour moins que cela!»

De son côté, Christophe Laporte a exprimé sa déception à tête reposée. «Je me sentais super bien dans le final de cette étape. Ce matin, nous étions tous prêts pour déposer cette cerise sur le gâteau. Les gars ont effectué un travail formidable et Julien Simon était encore en tête à 500 mètres de la ligne. Quand je prends la roue de Démare je suis un peu gêné et je perds de la vitesse. Mais je commence à le doubler et je me décale sur la gauche. Nous finissons au milieu de la route mais les commissaires ont jugé que ce n’était pas irrégulier, une décision que nous respectons. J’espère faire mieux que dimanche et parvenir à mes fins. C’est une occasion de ratée et sur le Tour il n’y en a pas des dizaines. Je suis privé pour le moment d’un rêve de gosse et de tous coureurs.»